Acura ZDX : une autre fausse bonne idée
Le ZDX d’Acura est un multisegment électrique qui promet une expérience de conduite unique et luxueuse. Malheureusement, dans les deux cas, c’est faux, puisque le véhicule reprend avec très peu de différences les composants d’un autre VUS d’une marque concurrente, et qui n’est donc pas unique, et on retrouve aussi une expérience de conduite similaire à bord d’au moins un autre VUS qui n’a que très peu de luxe à bord…
Bref, sur papier, le ZDX part déjà avec deux prises contre lui. Et comme son prix de détail est quand même de 84 000 $, dans la version essayée, c’est une position particulièrement inconfortable pour ce véhicule et pour la marque Acura, qui ne s’en tire pas avec une image grandement améliorée.
Mentionnons en passant que le ZDX est basé sur le Cadillac Lyriq et qu’il est proposé en deux versions : A-Spec et Type S. Le modèle Type S est doté d’une suspension pneumatique et d’amortisseurs adaptatifs. L’autonomie de conduite en conditions réelles est d’environ 479 kilomètres, et il peut être chargé de 20 à 100 % en 42 minutes à l’aide d’un chargeur rapide.
Une chose est sûre, il va falloir du temps pour que les constructeurs comprennent comment ils peuvent utiliser une seule et même plateforme électrique et technologique, et la multiplier de plein de façons pour produire des véhicules qui sont plus luxueux les uns que les autres.
Au moins, Acura réussit à distinguer son ZDX du Honda Prologue et du Cadillac Lyriq, les deux autres véhicules sur la route avec lesquels il partage une majorité de ses composants techniques.
Ses lignes sont épurées et son allure est plutôt sportive. Ça fait tourner les têtes quand même un peu. À l’intérieur, on a un mélange intéressant. On trouve des matériaux de qualité au niveau des sièges et de la finition générale. Ça enrobe un système multimédia et des cadrans qui sont directement empruntés à General Motors. C’est étrange, il y a une certaine dissonance là-dedans.
Au moins, les sièges sont confortables et offrent beaucoup de soutien, et l’habitacle est spacieux, avec beaucoup d’espace pour les passagers et les bagages. Il est aussi doté d’un système audio Bang & Olufsen à 18 haut-parleurs, ce qui n’est pas rien.
Sous le capot, le ZDX est propulsé par deux moteurs électriques qui produisent une puissance combinée de 490 chevaux. Cela donne au multisegment une accélération rapide, et il peut passer de 0 à 100 km/h en seulement 4,8 secondes. Le ZDX est également doté d’une batterie de 102 kilowatt-heures qui lui confère une autonomie estimée à 489 kilomètres. En théorie. En pratique, cette semaine, ça oscillait plutôt entre 300 et 350 kilomètres par charge.
Sur la route, le ZDX est agréable à conduire. La tenue de route est excellente. Il est agile et la direction est plus ferme que celle d’autres VUS électriques du genre. La suspension fait un excellent travail pour absorber les bosses et les nids-de-poule malgré le poids des batteries.
L’une des caractéristiques les plus impressionnantes du ZDX est sa technologie de conduite mains libres, appelée AcuraWatch 360+. Ce système permet au VUS de se conduire tout seul sur l’autoroute, et il fonctionne très bien. Il s’en tire bien même après une petite neige comme celle du début décembre. Le système est capable de garder le ZDX dans sa voie, de maintenir une distance sécuritaire avec les autres véhicules et même de changer de voie de façon autonome.
Bref, à la base, l’Acura ZDX 2024 est un multisegment VE impressionnant. Il est élégant, spacieux, performant et doté d’une technologie de pointe. Donc, si vous ne regardez pas ailleurs que chez Acura, vous serez très heureux à bord de ce véhicule-là.
Ce qui est ironique, et peut-être un peu agaçant, c’est qu’une bonne partie du crédit, en fait, revient à General Motors. Le partage de plateformes n’est pas nouveau dans l’industrie, mais c’est peut-être plus apparent dans l’électrique. Et dans ce cas-ci, ça enlève un peu du charme au ZDX.