Aston Martin DBX 2021
Miser sur une formule éprouvée
Les VUS sont (malheureusement) devenus des incontournables dans le monde automobile. Ces véhicules ont fait les choux gras de constructeurs reconnus de prime abord pour leurs voitures sport. Que l’on pense à BMW, Porsche, Jaguar et plus récemment Lamborghini. Tout le monde embarque dans le train. Aston Martin avec un bilan financier vacillant avait besoin de présenter un produit susceptible de plaire. De cette réflexion est né le DBX. C’est le premier VUS de la marque qui est maintenant géré par l’homme d’affaires canadien Lawrence Stroll. Avec un prix incluant les options qui monte à 245 000$, il se place dans la ligue des Lamborghini Urus ou Bentley Bentayga.
Cœur d’AMG
Comme on peut s’y attendre de la part d’Aston, les performances sont un attribut clé. La puissance provient d’une version actualisée du V8 turbocompressé d’origine AMG qui équipe les voitures de sport Vantage et DB11. Ce moteur produit 542 chevaux et un couple de 516 lb-pi. Appuyez sur la pédale d’accélérateur et l’accélération qui en résulte est explosive. Vous avez en plus des modes de conduite qui vont de GT (normal) à Sport et Sport+. Vous avez même deux modes de conduite hors route. Laissez-moi émettre un sérieux doute sur ces derniers modèles. Je ne connais pas personne qui va oser mettre un VUS de 245 000$ dans la boue, les roches ou autres souches d’arbres qui jonchent les sentiers.
Un intérieur un peu «too much»
Les modèles réguliers de DBX sont habillés comme tout bon modèle anglais qui se respecte de bois, de métal et de cuir. Notre modèle à l’essai offrait l’option garniture de cuir de daim en option. Le cuir beige tapisse littéralement tout l’habitacle. Comme dit le proverbe trop c’est comme pas assez. Il devait certainement avoir l’équivalent d’un petit cheptel en peau dans le véhicule. Notre plus grande déception vient de l’écran d’infodivertissement qui semble tout droit sorti de 2014 dans un véhicule de 2021. Le menu est compliqué, l’écran n’est pas tactile. En fait, Aston a emprunté à Mercedes l’ancien système Comand qui fonctionnait avec une molette de contrôle et l’a intégré à la voiture. Avec la technologie qui évolue à la vitesse de l’éclair, inutile de vous dire que ce système est depuis longtemps dépassé.
Confort un peu juste
Si la position de conduite est bonne et les sièges bien moulants, le rembourrage est un peu mince si vous avez l’intention de rouler plus d’une heure. La suspension pneumatique est venue sauver la mise considérant que notre modèle d’essai était chaussé sur des pneus de 22 pouces en option. La coque est solide et les bruits extérieurs restent à l’extérieur. Vous avez droit à des sièges chauffants et ventilés, mais pas de chargeur sans fil.
Conduite solide
Nous avons apprécié la solidité du châssis et la conduite dynamique et débordante d’énergie. Ce moteur signé à la main par des employés d’Aston Martin vous amènera à 100 km/h en 4,4 secondes et vous allez basculer rapidement à des vitesses hautement illégales si vous gardez le pied au plancher. La boîte de vitesse qui provient elle aussi de Mercedes est très rapide et extirpe à merveille chaque goutte de puissance du moteur. Il y a moins d’électronique que dans les modèles allemands et les systèmes ne sont pas de la dernière génération, donc ne fonctionne pas aussi promptement. Notre seule bonne note va au système audio avec ses 14 haut-parleurs.
Conclusion
Nous sommes en droit de poser la question suivante : Pourquoi payer 245 000$ pour un VUS qui se retrouve au mieux dans le milieu du peloton lorsqu’il est possible d’avoir un Mercedes GLE 63 AMG S qui offre le même moteur, la même transmission, l’électronique dernier cri et un habitacle de meilleur qualité pour 100 000 $ de moins. On peut faire la même comparaison avec un Porsche Cayenne Turbo, un BMW X5M. IL faut vraiment, vraiment vouloir un logo Aston-Martin dans sa cour. C’est correct, mais le prix est irréaliste.
Forces
542 vrais chevaux
Comportement solide
Matériaux de qualité
Faiblesses
Le système d’infodivertissement vieillot
Conduite inconfortable sur les routes défoncées.
Le fonctionnement des aides à la conduite avancées manque de raffinement