BMW iX
La familiale électrique à partir de 80 000$
Ça y est, on en parle et nous avions hâte depuis plusieurs années déjà et voilà que la prochaine grande vague d’électrification s’amorce chez BMW ces jours-ci grâce à la i7, dont on a parlé à Ça tient la route la semaine dernière, et à la i4, une berline un peu plus modeste qui s’avère le choix le plus abordable de la division i de BMW à l’heure actuelle. Mais ce n’est pas tout. Car il y a aussi la gamme de VUS électriques iX, qui vient en deux saveurs, ou en trois versions, selon la façon dont vous voyez les choses. Et dans le tas, s’il y avait un modèle i qui vaut la peine d’être acheté, c’est probablement celui-là qui arrive au haut de ma liste.
Le iX a officiellement deux variantes, donc : le iX de base existe lui en édition xDrive40 et xDrive50. La première est la plus abordable des deux, à 80 000 $. Son autonomie est limitée à 322 km par charge. Le iX xDrive50 a plus de batteries et une autonomie maximale de 520 km par charge. Il compte sur 516 chevaux pour se propulser de 0 à 100 km/h en 5 secondes. C’est aussi, à 95 000 $, un VUS qui coûte un peu plus cher.
Enfin, il y a le iX M60. Des trois, c’est probablement le iX que BMW aurait le plus aimé construire, s’il n’y avait pas l’épineuse question du prix de vente. Car ce modèle-là coûte 130 000 $. Il a droit à la mécanique la plus puissante, à 610 chevaux. Il boucle le 0-100 km/h en 4 secondes. Sa batterie fait 106 kilowatts-heure, ce qui lui confère entre 330 et 350 km d’autonomie réelle par charge (BMW annonce jusqu’à 463 km). Et il est livré avec pas mal tous les gadgets que vous pouvez espérer avoir à bord d’un tel véhicule.
Parmi ces gadgets, on trouve un système à quatre roues directionnelles, ce qui permet des virages plus serrés malgré les dimensions assez importantes de ce VUS. Ça inclut aussi une sonorisation conçue exprès pour simuler le bruit d’une soucoupe volante ou un véhicule du futur ou d’un moteur qui n’est pas à essence, mais qui ferait quand même beaucoup de bruit. C’est à la fois amusant, agaçant et intrigant. On préférerait le bruit du silence, comme le chantaient Simon et Garfunkel, mais BMW a décidé que ça prenait du bruit.
Il faut dire que BMW n’est pas seule à le penser. Mercedes-Benz, Audi, Ford et d’autres encore simulent du bruit à bord de leurs véhicules électriques.
Au volant l’accélération est évidemment extrêmement agréable à produire, peu importe les conditions. Sauf qu’on atteint rapidement plus que la vitesse permise, alors il faut faire extrêmement attention. Le véhicule n’offre la possibilité de personnaliser la fameuse «conduite à une pédale», mais il utilise ses capteurs pour ralentir quand il détecte des véhicules à l’avant, sans avoir à activer le régulateur de vitesse. Le résultat est étrange, car on a l’impression de conduire en roue libre quand la route est dégagée. Ça crée un véhicule un peu schizophrène dont l’attitude change selon le contexte.
Sinon, le iX semble plutôt lourd. La suspension est capable d’en prendre et même les nids-de-poule les plus meurtriers du grand Montréal n’arrivent pas à rendre ce véhicule-là inconfortable. Mais sachez qu’avec son poids et ses dimensions, le iX contribue à élargir les nids-de-poule qu’il croise sur sa route.
Mais il est surtout extrêmement confortable, spacieux, et hi-tech. Le long écran très panoramique du tableau de bord est superbe. Il incarne une tendance lourde qu’on va voir dans l’ensemble de l’industrie au cours des prochaines années. C’est très minimaliste. Surtout que BMW a intégré ses commandes à un petit pavé tactile dont la texture est celle d’une planche de bois, sur lequel la molette du système iDrive a l’air d’un joyau transparent, comme un diamant, ou un zirconia cubique, au choix.
Mais ça rend l’expérience très attrayante. Si j’avais 130 000 $ de trop, c’est un véhicule que je n’aurais aucun problème à acheter. Tout en sachant que Tesla et le Model X sont peut-être une option plus complète, à un prix légèrement supérieur.