26 995$ à 40 995$
Chevrolet camaro
Il aura fallu 43 ans !
Construite entre 1967 et 2002, la Camaro, qui avait vu le jour pour faire la lutte à la Ford Mustang, a toujours souffert d’une construction approximative, d’une finition bâclée, d’une tenue de route aléatoire et d’une fiabilité problématique. Bref, au-delà des apparences, il n’y avait vraiment pas de quoi écrire à sa mère. Il aura fallu attendre une crise de l’automobile et la faillite technique du fabricant pour que Chevrolet accouche enfin d’une voiture sport digne de ce nom. On dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. La seule consolation de GM aura été de voir ce produit sur la route avant de mourir.
Carrosserie
Même si la Camaro représente ce qu’il y a de plus américain sur le marché, GM a fait appel à ses filiales pour les parties non visuelles de la voiture. Par exemple, la plateforme est la même qui se trouve sous le châssis de la défunte Pontiac G8 et provient de Holden, en Australie; pour ce qui est de la construction, elle se fait du côté d’Oshawa, en Ontario. Naturellement, le style est 100 % américain. Les stylistes de Detroit ont repris les éléments les plus populaires de la fin des années 60 et les ont judicieusement mélangés avec des contours modernes. Résultat, des lignes uniques et inédites. La Camaro avait d’ailleurs remporté le prix du meilleur concept au salon de l’auto de Detroit en 2006. En bout de piste, les lignes sont suffisamment agressives pour honorer son côté « muscle car » et assez moderne pour en faire une voiture du XXIe siècle, sans nostalgie inutile.
Habitacle
On retrouve à l’intérieur la même approche qu’à l’extérieur. Il y a d’abord un respect de l’histoire. On retrouve de grands cadrans creusés dans la console centrale qui indiquent la température et la pression d’huile, la charge de la batterie et la température de l’huile de la boîte de vitesses, un retour aux années 60. Mais le tout est habillé dans des matériaux de facture moderne. Cela dit, on retrouve également les mêmes défauts qu’à l’époque. Le dégagement au plafond est limité à l’avant, et les places arrière sont toujours aussi étriquées; elles serviront plutôt d’espace supplémentaire pour un surplus de bagages, car le volume du coffre est plutôt retreint. La ceinture de caisse, très haute, contribue certainement à son air menaçant, mais, au volant, vous avez l’impression d’être à bord d’un sous-marin. La visibilité est limité, et l’épaisseur des piliers A de chaque côté du pare-brise nuit davantage à la cause. Voilà pour le côté moins réussi. Pour le côté positif, il faut mentionner que la combinaison de réglages offerts par le siège (huit réglages électriques) et le volant inclinable et télescopique de série permet à chacun de trouver une position confortable. L’esthétique à l’image des voitures sport qui se respectent demeure spartiate, mais les principaux éléments de confort sont là : la climatisation, la connectivité Bluetooth et la prise USB pour votre iPod.
Mécanique
Les versions LS et LT sont offertes équipées d’un V6 de 3,6 litres qui développe 304 chevaux et qui provient directement de la Cadillac CTS. De série, il vient avec une boîte manuelle à 6 rapports ou une automatique à 6 rapports y compris une commande manuelle en option. Grâce à cela, les Camaro V6 peuvent revendiquer, selon GM, une consommation de seulement 9 litres aux 100 kilomètres sur l’autoroute. Notre journée d’essai nous a permis de constater que ce n’est pas très loin de la vérité. La version SS reçoit, quant à elle, un V8 de 6,2 litres mais avec des différences selon que la boîte de vitesses est manuelle ou automatique. Sur la SS manuelle, on retrouve le bloc LS3 qui provient de la Corvette. Il développe 422 chevaux. La boîte de vitesses est une Tremec TR6060 à 6 rapports. La SS automatique présente une différente configuration du même moteur et produit 400 chevaux. Ce dernier intègre un système de désactivation des cylindres qui permet, dans certaines conditions, de rouler uniquement sur 4 cylindres au lieu de 8. Grâce à ce système de désactivation des cylindres et à la boîte automatique à 6 rapports, vous obtiendrez une consommation avoisinant les 10,2 litres au 100 kilomètres sur l’autoroute.
Comportement
Notre premier essai du modèle V6 a été concluant. D’un strict point de vue de la conduite, cette Camaro est aussi agréable que la Cadillac CTS. Le châssis trouve un équilibre heureux entre confort et maîtrise. Notre essai entre Montréal et Saint-Sauveur nous offrait des conditions réelles de conduite chez nous; même les conditions de routes dégradées par endroit n’ont pas réussi à perturber l’aplomb de la suspension ou la rigidité structurale de la caisse. Notre RS gardait les roues bien au sol, même en virage rapide. Il est facile de pointer la voiture. Certains vont même lui reprocher sa direction trop précise. On peut simplement reprocher une petite inertie dans le volant, mais très peu. Il faut à peine plus de 6 secondes pour boucler le 0 à 100 km/h avec le V6 et environ 5 secondes avec le V8. Pour les vrais nostalgiques, le V8 est le seul à offrir la sonorité requise pour aller de pair avec les lignes agressives. Mais attention, vous devrez jouer fortement de l’accélérateur pour extirper tous les chevaux de la bête. En voulant économiser du carburant, GM a conçu des boîtes à étagement long. Avec la boîte manuelle, en particulier, elle est pratiquement capable d’atteindre 130 km/h sur le second rapport. Sur le sixième, à 120 km/h, le moteur tourne à peine à 1700 tr/min. Il faut donc cravacher pour lui tirer les vers du nez. Mais le son rauque est au rendez-vous. Pour extirper le même genre de satisfaction très « mâle » de la boîte automatique, il faut utiliser les leviers de sélection au volant et travailler haut dans les régimes. La qualité de la suspension est aussi bonne dans les deux modèles et, si vous voulez jouer au matamore ou pratiquer vos talents dans le dérapage contrôlé dans un endroit sûr, il faudra opter pour une version SS. Elle est non seulement plus puissante, ce qui permet de la faire décrocher plus facilement, mais surtout, la SS est la seule qui dispose d’un mode sport qui permet de désactiver les aides à la conduite électronique. Vous obtenez une conduite, disons, plus expressive. Dans la même veine, la boîte manuelle est également équipée d’une fonction de « démarrage contrôlé » pour faire patiner les roues à la perfection, chaque fois. Vous aurez l’air d’un pro, mais vous n’êtes pas obligé de dévoiler votre secret.
Conclusion
Je suis à la fois heureux et déçu de cette nouvelle Camaro. Je suis heureux de voir que GM a repris un concept qui a fait école et a été capable de le moderniser, de lui procurer une conduite confortable dans une robe agréable avec un prix et une consommation adéquates. Je suis déçu toutefois que GM ait attendu aussi longtemps pour pondre ce modèle. Cette Camaro aurait dû voir le jour, il y a six ans comme remplaçante de l’ancienne génération. Dans le contexte actuel, cette voiture n’aura jamais le succès qu’elle mérite, même la version décapotable prévue pour l’an prochain est sérieusement remise en question. Le dernier de sa race, je le crains.
Forces
Silhouette inspirée
Confort surprenant
Performances à la hauteur même avec le V6
Prix concurrentiel
Faiblesses
Visibilité réduite
Places arrière symboliques
Coffre de petite taille
La cote Verte
avec moteur
l6 de 3,6 l
consommation (100km) man. 9,8 l, auto. 9,4 l
émissions polluantes co2 auto 4704 kg/an man 5088 kg/an
empreinte écologique (nombre d?arbres à planter par année): 22
indice d'octane 87
carburant alternatif non
coût du carburant moyen par année man. 2120 $, auto. 1960 $
nombre de litres par année man. 2120 l, auto. 1960 l
Fiche d'identité
versions ls, lt, ss
roues motrices à propulsion
portières 4 nombre de passagers 4
première génération 1967
génération actuelle 2010
construction oshawa, ontario, canada
sacs gonflables 6 frontaux, latéraux avant et arrière
concurrence dodge challenger, ford mustang, nissan 370z
Fiche technique
moteur
(ls,lt)
l4 3,6 l dact, 304 ch à 6400 tr/min
couple 273 lb-pi à 5200 tr/min
transmission manuelle à 6 rapports, transmission: automatique à 6 rapports
0-100 km/h 6,4 s
vitesse maximale 225 km/h
(ss)
v8 6,2 l acc, 426 ch à 5000 tr/min
v8 6,2 l acc, 400 ch à 5000 tr/min (automatique)
couple 420 lb-pi à 4500 tr/min
410 lb-pi à 4500 tr/min (automatique)
transmission manuelle à 6 rapports, automatique à 6 rapports avec mode manuel au volant
0-100 km/h 5,0s
vitesse maximale 250 km/h
consommation (100 km) 11,2 l (octane 91)
émissions de co2 man 5088 kg/an auto 5520 kg/an litres par année: man. 2120 l auto. 2300 l
coût par an man. 2332 $ auto. 2530 $
carburant alternatif non
autres composantes
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus ls p245/55r18 lt p245/55r18, p245/50r19 ss p245/45zr20, p275/40zr20
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 3300 à 3500 $
40 ans 1700 à 1900 $
60 ans 1200 à 1400 $
collision frontale 5/5
collision latérale 4/5
ventes du modèle de l?an dernier
au québec
au canada
dépréciation (3 ans)
rappels (2004 à 2009)
cote de fiabilité
garanties et plus
garantie générale 3 ans/60 000 km
garantie motopropulseur 5 ans/160 000 km
perforation 6 ans/160 000 km
assistance routière 3 ans/60 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 90
au canada 400
nouveautés en 2010 nouveau modèle
Dimensions
empattement 2852 mm
longueur 4836 mm
largeur 1918 mm
hauteur 1376 mm
poids 1740 kg
diamètre de braquage 12,5 m
coffre 320 l
réservoir de carburant 71,9 l
Transport et préparation
1350$