Chevrolet Equinox EV 2025: promesse tenue?
L’Equinox était déjà un des petits VUS les plus populaires au Canada. Chevrolet a flairé le bon coup en déclinant l’Equinox EV, une version tout électrique de ce modèle. Ça a pris du temps, mais on peut enfin se le procurer. Et malgré tout ce que les réactionnaires peuvent en penser, l’Equinox EV prouve que la motorisation électrique est la voie de l’avenir.
En deux mots : 500 km d’autonomie, environ, avec deux ou quatre roues motrices, au choix, et un prix de détail qui, si on regarde le groupe d’options intermédiaire, est environ 3000$ plus cher qu’un Equinox à essence équipé à peu près de la même façon. Cette différence inclut l’aide à l’achat la plus généreuse des deux gouvernements, qui va baisser un brin l’an prochain. Mais même à 5000$ de différence, on rattrape vite ce montant puisqu’on s’évite au moins 75$ de pleins d’essence chaque semaine.
Monétairement parlant, donc, il faut un peu plus d’un an pour rentrer dans son argent en optant pour l’Equinox EV. Mon char, mon choix, n’est-ce pas? Je peux vous dire que ce choix-là est assez évident.
Un Equinox EV raisonnable
Les 500-quelque kilomètres d’autonomie, eux, sont une gracieuseté d’une pile de 85 kilowatts-heure qui n’est pas énorme, en tant que tel, et qui prouve qu’en fin de compte, quand on y met l’effort, on peut tirer quelques kilomètres de plus d’une batterie modeste. Un truc pour y arriver est d’éviter les moteurs de 700 chevaux ou plus, et les carrosseries qui sont aussi aérodynamiques qu’une brique. L’Equinox EV offre le choix entre deux groupes propulseurs, un moteur unique de 213 chevaux et 236 livres-pied, ou deux moteurs qui font 288 chevaux et 333 livres-pied. Pas d’accélération décapante, mais juste ce qu’il faut pour se déplacer en ville, sur l’autoroute, ou partout ailleurs.
À ce sujet, l’Equinox EV, même s’il a le même air qu’un Equinox tout court, est produit à partir de la plateforme Ultium qui est exclusive aux véhicules électriques de General Motors. C’est un peu là qu’on voit que GM n’en est pas à son premier véhicule électrique… même si on a tenté de garder les choses le plus simple possible. La preuve : on a placé le moteur sous le capot, à l’avant. Et on perd quand même un peu d’espace de chargement, à l’arrière, où le coffre fait 747 litres, comparativement à 846 litres pour le modèle à essence.
Notez que l’autonomie d’un Equinox EV à deux moteurs descend à 459 kilomètres par charge. Le véhicule a un chargeur rapide à 150 kilowatts, et si vous utilisez la navigation de Google Maps qui est intégrée à son système multimédia pour vous déplacer, vous allez voir où se trouvent les bornes rapides qui permettent d’en tirer profit. Notre essai nous a mené de Montréal à L’Étape, entre Québec et Chicoutimi, et Google Maps nous a suggéré une borne rapide à Québec qui a permis de faire le un plein rapide de 150 km en 13 minutes.
Détail en passant : Chevrolet inclut un câble avec ses véhicules qui peut être branché à une prise de 110 volts normale, ou même à une prise de 220 volts, une prise de sécheuse. Ça charge plus vite… Et l’Equinox offre aussi la recharge bidirectionnelle, si vous voulez alimenter des appareils à partir de votre véhicule.
Une conduite silencieuse
À bord, c’est silencieux, et c’est assez spacieux. On a pu embarquer le matériel de pêche pour quatre personnes, ainsi que les quatre personnes.
Au volant, pas grand-chose à redire. Le véhicule se conduit en douceur, même si on a l’impression par moments qu’il a un peu de misère à gérer son poids. Il y avait beaucoup d’électronique embarquée dans le modèle d’essai, y compris la conduite Super Cruise qui est très cool, sur la 20, entre Montréal et Québec.
L’Equinox EV est tout ce que GM promettait il y a quelques années déjà. Si vous n’avez jamais comparé l’électrique et l’essence à bord d’un même VUS, c’est peut-être l’occasion de le faire. Parce que, oui, même en banlieue éloignée de Québec, un véhicule électrique est un remplacement tout à fait raisonnable à un véhicule à essence.