Lock-out au port de Vancouver qui affecte l’arrivée de véhicules neufs
Le 4 novembre, les employeurs des ports en Colombie-Britannique ont annoncé la mise en lock-out des superviseurs syndiqués, suite à un avis de grève émis par leur syndicat. Cette décision a immédiatement interrompu les activités dans plusieurs terminaux de la région, dont certains figurent parmi les plus actifs au Canada.
La British Columbia Marine Employers Association (BCMEA) a déclaré avoir pris la décision difficile de verrouiller l’accès des membres syndicaux, y compris les chefs d’équipe, à partir de 16 h 30 (heure du Pacifique) et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Un coup dur pour l’industrie automobile et le commerce international
Cette interruption des activités affecte de nombreux secteurs, y compris l’automobile, le transport de conteneurs, le bois, l’acier et les engrais. Un porte-parole de l’Autorité portuaire de Vancouver Fraser a précisé que les autorités s’efforcent de maintenir le mouvement des marchandises là où cela est possible, bien que les opérations soient lourdement perturbées.
David Adams, PDG de Global Automakers of Canada, représentant les marques automobiles internationales, a exprimé son inquiétude : « Une fois de plus, l’industrie fait face à des perturbations inacceptables sur la côte Ouest. Ce conflit nuit à la fiabilité internationale de nos ports. » Adams souligne l’urgence d’une coopération pour assurer une paix durable dans l’infrastructure de transport du Canada, après des arrêts de travail successifs dans les ports et le rail au cours de l’année.
Mazda Canada et les autres constructeurs touchés
Parmi les constructeurs touchés, Mazda Canada s’attendait à l’arrivée de trois navires chargés de véhicules à Vancouver cette semaine. Amy Fleming, directrice des opérations de Mazda Canada, a expliqué à Automotive News Canada : « Nous espérons que la situation se réglera. Les négociations durent depuis un moment, mais ce type de défi logistique fait partie de notre quotidien. »
Les véhicules Mazda fabriqués aux États-Unis et au Mexique sont acheminés par rail, mais ce blocage demeure une difficulté supplémentaire pour les constructeurs qui doivent rester flexibles pour informer leurs détaillants et clients.
Un impact économique de grande ampleur
Selon le Greater Vancouver Board of Trade, le lock-out perturbe chaque jour un volume de marchandises estimé à 800 millions de dollars canadiens.
Ce blocage survient après qu’une section locale du Syndicat international des débardeurs et magasiniers (ILWU Local 514), représentant environ 730 travailleurs dans les ports de Vancouver et Prince Rupert, ait émis un avis de grève pour le 4 novembre. Bien que le syndicat ait initialement prévu une action limitée, comprenant l’arrêt des heures supplémentaires, les employeurs craignaient une escalade soudaine du mouvement.
Un problème récurrent pour les ports canadiens
Les ports canadiens font face à des arrêts de travail récurrents. Le port de Montréal a lui aussi subi des interruptions ces dernières semaines en raison d’un conflit avec un autre syndicat de travailleurs portuaires.
Le Canada a déjà subi d’importants impacts économiques dus aux conflits de travail. La grève de 13 jours en 2023 des débardeurs de la côte Ouest avait réduit le PIB canadien de 730 à 980 millions de dollars, touchant des expéditions évaluées à 10 milliards de dollars.
Avec des renseignements d’Automotive News Canada