Des normes plus contraignantes pour l’adoption de véhicules autonomes
Sans faire de bruit cette semaine, une cinquantaine de pays incluant les membres de l’Union européenne, le Japon, la Corée, le Canada, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont voté de nouvelles résolutions pour mieux encadrer la future commercialisation des véhicules autonomes.
Règlement unique
Ces règlements voter par le Forum mondial pour l’harmonisation qui concerne les « systèmes automatisés de maintien de la trajectoire » mieux connu sous le nom de ALKS (automated lane keeping systems) entreront en vigueur l’an prochain. Ces derniers stipulent que les systèmes autonomes soient activés uniquement sur les routes où les piétons et les cyclistes sont interdits et qui sont équipées d’une séparation physique entre les deux sens de circulation (comme un muret de ciment ou un terre-plein). Ce même règlement fixe par ailleurs la limite de fonctionnement de ces systèmes à un maximum de 60 km/h. Les constructeurs seront aussi dans l’obligation d’introduire des systèmes de reconnaissance de la disponibilité des conducteurs: ces systèmes contrôlent à la fois la présence du conducteur (sur le siège conducteur, ceinture de sécurité bouclée) et sa disponibilité à reprendre le contrôle du véhicule. Ces mêmes véhicules devront aussi être équipés d’une boîte noire comme les avions. Finalement, le règlement exige également que les écrans utilisés pour des activités autres que la conduite (internet, vidéo, divertissement, etc.) soient automatiquement déconnectés dès que le conducteur doit reprendre le véhicule en main.
Sans les États-Unis
Vous ne serez sans doute pas surpris d’apprendre que les États-Unis ne font pas partie de ce Forum mondial, mais si les constructeurs automobiles américains veulent vendre des voitures autonomes ailleurs dans le monde comme l’Europe, le Japon ou même au Canada, ils devront se conformer aux règlements. C’est le Japon qui a co-rédigé ce règlement avec l’Allemagne. Si le Japon a annoncé qu’elle mettra les règles en vigueur au jour 1 de sa mise en service, le Canada, la France et les Pays-Bas qui ont également contribué à la mise sur pied de ses règles n’a pas donné de date précise pour la mise en vigueur.
Une bonne nouvelle
Les systèmes ALKS devront également être conformes aux exigences en matière de cybersécurité et de mise à jour des logiciels énoncées dans deux autres nouveaux règlements des Nations unies adoptés également cette semaine. Une nouvelle qui est encourageante à la lumière de tous les incidents malheureux qui se sont produits avec des systèmes de conduite autonomes. En contrepartie, ces règlements représentent de nouveaux défis pour les constructeurs et cela risque de retarder encore la commercialisation de ce type de véhicules et limiter sérieusement les possibilités. Mais, il faut apprendre à marcher avant de courir et c’est un peu le message que l’on vient de lancer à l’industrie automobile.
(extrait de l’agence France Presse)