Dodge Challenger SRT Hellcat Redeye – Complètement fou
Il y a bientôt 30 ans lorsque j’ai débuté dans ce métier, nous regardions une voiture de 300 chevaux avec respect. Rapidement, la barre des 400 et des 500 chevaux a été brisé. Avec chaque nouvelle limite qui est repoussée, on se demande toujours où l’escalade va s’arrêter. Qui aurait imaginer dans les années 70 qu’il y aurait un jour une Challenger qui frise les 800 chevaux. C’est exactement ce que vous propose la Challenger SRT Hellcat Redeye et ses 797 chevaux.
Design
Pluysieurs compagnies automobiles ont tabler sur la nostalgie, mais il faut donner la palme à Dodge pour avoir dessiné celui qui reflète le mieux la grande époque des « muscles, car ». Notre version Redeye respire la puissance par tous ses orifices. L’option widebody incluse sur notre modèle d’essai ajoute un surplus de « méchanceté ». Ses ailes protubérantes, ses roues et jantes uniques offrent une présence visuelle qui en impose. La couleur mauve ou « Plum Crazy » avec capot noir et ses deux narines qui respirent très fort rendent la voiture intimidante. Chose certaine la voiture ne fait pas dans la subtilité. Même à l’arrêt, elle fait peur. Imaginez lorsque vous appuyez sur le démarreur et que le son guttural du V8 de 797 chevaux réveille tout le voisinage, vous serez le meilleur ami de vos voisins, surtout si vous avez l’habitude de rentrer à la maison tard le soir oz que partez tôt le matin.
Sécurité
Les gens qui achètent une Volvo ont généralement fait un crochet pour la sécurité en haut de la liste, ceux qui achètent une voiture qui frise les 800 chevaux ont d’autres priorités dans la vie. Cela ne veut pas dire que Dodge n’a rien fait. Il y a bien quelques éléments comme une caméra de recul, un contrôle électronique de la stabilité. Il y avait aussi un groupe d’assistance au conducteur qui comprend des phares DHI, un détecteur d’angles morts et détection de trafic transversal arrière avec des rétroviseurs extérieurs repliables. Pour le reste, il n’y a pas réellement d’aides à la conduite électroniques et très peu de sécurité active, on laisse cela au conducteur.
Volume
Malgré son statut de voiture sport, la Challenger est assez imposante. Il n’est facile d’accéder aux places arrière, mais deux adultes peuvent prendre place. L’assise très basse donne assez de dégagement au toit, même pour grands gabarits. Le coffre est aussi très vaste. Le seul inconvénient est le seuil étroit qui ne donne pas plein accès à l’espace disponible. Construits pour un conducteur américain, les sièges avant sont vastes et peuvent accueillir un joueur de ligne de la ligue nationale de football. Naturellement avec son châssis plus large, le véhicule a aussi beaucoup de volume à l’extérieur, elle prend de la place cette Challenger. Mieux vaut vous tenir à l’écart des autres véhicules dans un centre commercial, cela va éviter quelques vilaines égratignures.
Convivialité
Nous l’avons mentionné à plusieurs reprises, Chrysler possède avec le U Connect un des systèmes d’infodivertissement les plus facile à utiliser sur le marché. Toute l’information se trouve dans divers menus facile à consulter et placer vis des boutons qui vous amènent directement là où vous voulez aller. Vous appuyez sur le bouton SRT et l’écran performance apparaît sous vos yeux. Chaque bouton possède une fonction et le reste du menu se loge dans le bas de l’écran de 8,4 pouces. Les autres commandes pour la radio et la température sont là où elles doivent être et s’opèrent de la bonne vieille manière avec des boutons de bonnes dimensions, pas compliquées comme on l’aime.
Confort
Si vous donniez le choix de faire la route de Montréal à Mont-Joli dans une Mustang, une Camaro ou une Challenger, je prendrais la Challenger. C’est la version américaine d’un modèle GT. On sent le poids de la voiture sur la route, mais les différents modes de conduite offrent la possibilité de personnaliser la conduite en mettant le moteur en mode sport et la suspension Bilstein en mode confort. Ajoutez à cela le format et la stabilité sur la route avec les énormes roues arrière et les voies élargies et vous avez un véhicule de promenade de qualité. Il faut être capable de tolérer le bruit constant du moteur qui vous siffle dans les tympans. Naturellement, si plusieurs routes sinueuses mènent à votre destination, vous aurez sans doute un peu la nausée, mais pour les longs parcours en ligne droite, vous êtes au bon endroit.
Agrément de conduite
Il y a deux choses à faire de manière impérative au moment de prendre le volant. Premièrement, il faut garder les deux mains sur le volant. Sinon, vous allez vous retrouver sur un des nombreux vidéos sur YouTube où des novices accélèrent à fond dans des bolides et se retrouvent trois secondes plus tard dans le fossé ou à contresens sur l’autoroute. Ce qui nous amène au deuxième point le respect. Il faut mettre les gaz progressivement et toujours regarder l’odomètre. On se retrouve en mois de deux à plus de 140 km/h sans jamais le réaliser. L’expérience au volant est donc un mélange de Plaisir et de peur. Il y a tellement de puissance que l’on n’ose jamais mettre toute la gomme. IL faut être patient et attendre une ligne droite pour appuyer sur l’accélérateur sinon l’arrière danse rapidement. Il faut souligner l’excellent travail de la boîte automatique qui arrive à contrôler et à digérer l’énorme couple du moteur efficacement. Les freins Brembo ont une lourde tâche, mais s’en acquittent bien. Si vous avez le courage d’attaquer une courbe avec aplomb, vous serez agréablement surpris de la bonne réaction du châssis qui malgré son âge est encore capable de s’amuser.
Puissance
Tout repose sur le moteur dans cette version qui devient la plus puissante disponible sur le marché avec la disparition du Demon en 2019. Vous avez le V8 6,2 litres avec compresseur qui pousse sous un bruit venu de l’enfer 797 chevaux et 707 lb-pi de couple. Il n’y a rien sur la route pour intimider ce Hellcat. Et si vous le moindrement fermement sur l’accélérateur, vous allez concentrer un îlot de fumée blanche autour du véhicule en moins de deux. Si vous êtes capable de décoller sans laisser de caoutchouc sur le bitume, il vous faudra 3,5 secondes pour aller à 100 km/h et vous vous tapez un quart de mille en 10,8 secondes à 210 km/h avec une voiture de production. Si vous n’avez pas peur de perdre votre permis, la Redeye est capable d’aller à 326 km/h. Mon courage m’abandonnerait sans doute avant. C’est une machine de guerre dans tous les sens du mot.
Économie de Carburant
Mettons les choses au point dès le départ. Personne ne fait l’achat d’un monstre qui frôle les 800 chevaux en se demandant si l’économie de carburant est bonne. C’est un gouffre, un puit sans fond, même si vous êtes prudent, gentil et respectueux avec la voiture. Sur l’autoroute en respectant les limites, nous avons réussi péniblement réussi à faire un peu moins de 15 litres aux 100 km. Dès que vous amusez sur des petites routes en jouant avec les changements de palettes au volant, vous êtes plus proche de 20 litres aux 100 km. Il n’existe donc pas de manière économique de rouler un Hellcat Redeye , tenez-vous le pour dit.
Options
Notre modèle tout équipé offrait un peu plus de 37 000 $ d’options. L’option Widebody à elle seule vaut 8 000 $ et la version Redeye ajoute un supplément de 18 000 $ pour avoir droit à autant de chevaux en tenant pour acquis que le modèle Hellcat est déjà très puissant. Ensuite, il y a l’aileron, l’écran U-connect de 8,4 pouces, le système audio Harman Kardon , les sièges en cuir et autres qui amènent le coût tout près des 120 000 $ quand même.
Valeur
Même si le prix n’est en aucun cas économique, vous avez un véritable monstre à un prix moindre que la compétition. Si vous regardez simplement le prix payé en fonction de la puissance, rien n’approche cela sur le marché, par même une Corvette. Il est vrai que vous n’avez le raffinement des Européennes, mais en puissance brute, c’est sidérant. La valeur d’un strict point de vue de puissance est indéniable et les ingénieurs ont fait du bon travail avec des systèmes de refroidissement évolués qui dévient l’air froid du climatiseur pour refroidir l’air à l’entrée et à la sortie des compresseurs pour garder des températures de fonctionnement idéales. Toutefois, il y a encore beaucoup de travail à faire au chapitre de la qualité des matériaux. Notre modèle d’essai à 117 000 $ était à peine mieux équipé qu’un Challenger de base à 35 000 $. Cela rend la pilule un peu difficile à avaler.
Conclusion
Même si nous sommes au début de l’ère des voitures hybrides branchables et électriques, les consommateurs vivent aussi l’âge d’or des voitures puissantes. Jamais dans l’histoire, il n’y a eu autant de modèles bourrés de chevaux-vapeur sur la route et pas seulement Camaro ou Mustang, mais la nouvelle Corvette, les modèles AMG chez Mercedes, les M chez BMW, version RS chez Audi. Nous vivons une période grandiose, mais cela ne sera pas éternel. Si vous avez les moyens, il faut en profiter maintenant avant que cela ne disparaisse.
Modèle à l’essai
Dodge Challenger SRT Hellcar Redeye
Prix de base
75 945 $
Options
Version Redeye : 18 000$, Widebody: 8 000$, Groupe commodité: 995$, U connect 8,4 pouces avec navigation: 770 $, Système audio Harmon Kardon 1 495 $, Cuir Laguna : 2 195$, Becquet arrière : 875 $, Capot noir : 1 500$, Ceintures de sécurité rouge : 125 $, Toit ouvrant 1 425 $, Peinture mauve : 100$, Groupe d’option Plus : 2 300 $
Prix du modèle à l’essai
111 020 $
Forces
Puissance foudroyante
Son du moteur addictif
Ligne très réussie
Faiblesses
Matériaux intérieur bas de gamme
Consommation à faire plier les genoux
Visibilité arrière compromise