Elon Musk promet une autonomie de niveau 4 pour Tesla en 2022

Musk a la réputation d’en dire beaucoup plus et d’en faire beaucoup moins. Cela fait partie du personnage. À une certaine époque, il avant promis qu’en 2020, un million de robotaxis parcourraient les rues des grandes villes. On promet aussi le Cybertruck depuis des lunes, le projet du prochain roadster est aussi remis aux calandres grecques. Il faut comprendre l’enthousiasme du personnage qui est un idéateur, mais il a moins de talent pour les calendriers et les échéances.
Les idées continuent pourtant de sortir
La résolution du Nouvel An d’Elon Musk est d’amener un niveau 4 d’autonomie à ses véhicules en 2022. Il a donné cette information lors d’un balado avec l’animateur Alex Fridman. Musk a déclaré « il semble assez probable que ce sera l’année prochaine » (en parlant de 2022) lorsqu’il a été interrogé sur l’autonomie de niveau 4. Cette déclaration est surprenante, étant donné que le système autonome de Tesla est encore au niveau 2 et que seules la Honda Accord au Japon et la Mercedes-Benz Classe S en Allemagne sont des voitures certifiées de niveau 3.
Le système FSD
Musk a poursuivi en expliquant ce qui l’a amené à penser que ce serait le cas avec le système Tesla FSD (Full Self-Driving). Les technologies Autopilot et Full Self-Driving ont été entourées de controverses dès le début. Elon Musk a affirmé que les gens ont tendance à devenir plus critiques lorsqu’il s’agit de conduite automatisée, bien que des accidents de voiture mortels se produisent chaque jour à cause des conducteurs humains. Mercedes et Honda ont mis plusieurs années à développer une conduite autonome de niveau 3 et sur des marchés très ciblés, car les lois des différents pays exigent des ajustements de la part des constructeurs pour respecter les nombreuses réglementations.
La différence entre un niveau 3 et un niveau 4
• niveau 3, c’est-à-dire d’automatisation conditionnelle, propose des fonctions de conduite dynamiques exécutées par le système de contrôle, mais nécessitant que le conducteur humain demeure disponible en tout temps.
• niveau 4, c’est-à-dire d’automatisation importante, soit lorsque le système de contrôle d’un véhicule offre un contrôle total de toutes les fonctions de conduite, même en situation de sécurité critique. Le conducteur peut toujours intervenir, mais cela n’est pas nécessaire.
Interdit au niveau 4 au Québec
Suivant les amendements apportés au Code de la route au Québec, la conduite des voitures autonomes sur les routes du Québec sera interdite, mis à part pour les voitures d’automatisation de niveau 3, lorsque leur vente est permise au Canada. Cela dit, le ministère des Transports pourra mettre sur pied des projets-pilotes relatifs aux voitures autonomes visant « à étudier, à expérimenter ou à innover ». Ces projets-pilotes auront une durée de cinq (5) ans et pourront également « prévoir une exemption de contribution d’assurance associée à l’autorisation de circuler ainsi que fixer le montant minimum obligatoire de l’assurance responsabilité garantissant l’indemnisation du préjudice matériel causé par une automobile ».
Quant à la responsabilité en cas d’accident impliquant un véhicule autonome, « l’obligation, pour le fabricant ou le distributeur, de rembourser à la Société [de l’assurance automobile du Québec] les indemnités qu’elle sera tenue de verser en cas d’accident automobile » pourra être prévue dans un projet-pilote.
Les gens de Mercedes rencontrer au Salon de la mobilité de Munich en septembre 2021 nous ont indiqué que les discussions avec le Canada n’ont même pas commencé pour une conduite autonome de niveau 3. Il faut oublier un niveau 4 pour un bon bout de temps.
Avec des renseignements d’autoevolution