Essai routier: Aston Martin DB12
La GT du Royaume Uni
L’histoire de la famille DB a commencé en 1948 avec la DB1. Un modeste moteur 2,0 litres avait élu domicile sous le capot. On pouvait parler d’une GT, mais difficilement de performance. C’est la DB4, introduite dans le film Dr. No de la série James Bond, qui a donné ses lettres de noblesse au modèle. Le roi Charles a longtemps été propriétaire d’une DB6. Il y a eu des modèles moins réussis que d’autres. La plus récente version (DB11) remonte à 2016. Pour célébrer ses 110 ans, Aston présente la DB12, qui reprend les bases de la DB11 en resserrant tous les boulons.
Un style familier
Sur le plan du design, la DB12 présente un style familier mais complètement revu. La calandre à l’avant n’a jamais été aussi grande pour mieux laisser les turbos respirer. Les phares aux DEL sont plus fins. Au-dessus de la calandre se trouve la dernière itération de l’emblème d’Aston Martin, tandis qu’en dessous de la calandre agit un diffuseur entièrement remodelé. La voiture repose sur des roues de 21 pouces de série qui cachent des disques en fonte de 400 mm à l’avant et de 360 mm à l’arrière. La DB12 est un peu plus longue, un peu plus large et légèrement plus basse que la DB11.
Conçue pour aller vite
En général, une voiture GT offre des performances dignes d’une voiture sport, mais manque un peu de caractère au chapitre de la tenue de route, qui n’est souvent pas assez agressive. Aston Martin s’est assurée que la puissance allait faire un mariage d’exception avec la capacité de coller au bitume. Tout sur ce modèle a été pensé pour aller vite. Cette DB12 ajoute pour la première fois un différentiel électronique qui peut passer d’une ouverture totale à un verrouillage à 100 % en quelques millisecondes, ce qui améliore la précision de la voiture. De nouveaux amortisseurs adaptatifs intelligents et une colonne de direction non isolée aident à fournir un retour d’information plus franc au conducteur. Vous avez quatre modes pour le programme électronique de stabilité : Wet, On, Track et Off, qui utilisent des algorithmes pour déterminer l’adhérence disponible en temps réel et qui peuvent réagir immédiatement à toute instabilité. Outre ces quatre réglages, il existe cinq modes de conduite : GT, Sport, Sport+, Wet et Individual. Nous n’avons pas mentionné les Michelin de 21 pouces Pilot S5, de nouveaux pneus conçus spécifiquement pour la DB12 dont la mousse qui entre dans leur composition réduit de 20 % les parasites de la route.
Une bête de confort
Nous avons fait connaissance avec la DB12 sur le circuit du rallye de Monte-Carlo et sur la route de Napoléon dans les Alpes-Maritimes. Deux endroits de rêve pour pousser cette machine de guerre. Aston fait toujours confiance au moteur V8 4,0 litres biturbo de Mercedes. La puissance est portée à 671 chevaux et le couple à 590 lb-pi. Un bond prodigieux face aux 528 chevaux de la DB11 et aux 498 lb-pi de couple. La boîte automatique à huit rapports a été optimisée pour être plus prompte et vous avez toujours les grandes palettes au volant pour conduire en mode manuel. Vous avez une nouvelle génération d’amortisseurs adaptatifs et de barres antiroulis plus rigides et un châssis 7% plus rigide que sur la DB11. La DB12 possède toutes les qualités d’une GT en matière de confort, sans les inconvénients. Sa direction est vive, ses accélérations sont instantanées et le plaisir est addictif. Le V8 sonne comme un moteur de course et il y a même un clapet pour augmenter le rugissement de la bête. Ceux qui veulent pousser la note plus fort, il est possible de mettre des freins en carbone-céramique. Aston a réussi à donner plus de caractère sportif tout en gardant le confort que l’on connaît des modèles Grand Tourisme. Cela est rendu possible grâce à une nouvelle génération d’amortisseurs, qu’Aston qualifie d’intelligents et adaptatifs. Avec une augmentation de 500 % de la bande passante de distribution des forces, il est possible pour la DB12 d’offrir à la fois une conduite plus douce en mode GT et moins de roulis en mode Sport+.
Un système d’infodivertissement maison
Aston a remplacé le système d’infodivertissement de la DB11, qui est basé sur l’ancien modèle Comand de Mercedes, par un nouveau système maison. Deux écrans de 10,25 pouces peuvent être utilisés pour afficher les informations clés, et le système prend en charge à la fois Apple CarPlay sans fil et Android Auto. Une autre première est la mise à jour en temps réel. Une carte SIM électronique et une connectivité via 4G LTE sont possibles. Un système audio à 11 haut-parleurs avec traitement du son QuantumLogic est proposé de série, mais les clients peuvent opter pour un système Bowers & Wilkins à 15 haut-parleurs. Un mot en terminant sur les magnifiques et très confortables sièges en cuir complétés par du chrome et de l’alcantara. Des sièges en cuir semi-aniline ou même en fibre de carbone sont livrés en option, ainsi que diverses incrustations en aluminium, en fibre de carbone ou en bois. Les sièges chauffants de série peuvent être améliorés avec un réglage en 16 directions et une ventilation, et des tapis de sol à poil épais sont disponibles en option. Les 260 litres d’espace de chargement de l’Aston Martin DB12 n’ont rien d’exceptionnel. Vous pouvez mettre le reste de vos effets à l’arrière, où se trouvent deux sièges d’appoint, comme le fait si bien la Porsche 911.
Conclusion
La DB12 arrivera en octobre et son prix s’affichera sans doute à plus de 300 000 $. Un prix élevé, certes, mais il s’agit de la meilleure Aston Martin que nous ayons essayée. Une GT capable de briller sur des chemins en lacet, c’est un phénomène assez rare.
Forces
Confort de haut niveau
Performances sublimes
Ligne qui respire la grâce
Faiblesses
Peu d’espace dans le coffre
Places arrière symboliques
Faible visibilité arrière