Flo ferme son usine de Shawinigan et abolit 80 postes en Amérique du Nord
L’instabilité politique et les tensions commerciales forcent un virage stratégique

L’entreprise québécoise Flo, spécialisée dans les bornes de recharge pour véhicules électriques, a annoncé le 10 juillet la fermeture de son usine d’assemblage de Shawinigan ainsi que le licenciement de 80 employés au Canada et aux États-Unis. Cette décision s’inscrit dans un contexte de ralentissement du marché des VÉ, combiné à des tensions commerciales et des signaux politiques jugés incertains. « Cette décision reflète plusieurs réalités difficiles. Les tensions commerciales, les dynamiques politiques changeantes — particulièrement aux États-Unis — et l’incohérence des politiques en matière de véhicules électriques rendent la planification à long terme extrêmement complexe », a déclaré le PDG Louis Tremblay dans un communiqué.
Un revers important pour l’écosystème québécois du VÉ
Fondée en 2009 à Québec, Flo avait inauguré son usine de Shawinigan (secteur Grand-Mère) en 2021, en pleine croissance de la demande. En 2022, elle avait même étendu sa production aux États-Unis, à Auburn Hills (Michigan). Mais depuis, la demande pour les véhicules électriques a ralenti, et les changements politiques à Washington, incluant le gel du programme fédéral américain de 5 milliards $ US pour les bornes, ont frappé de plein fouet l’industrie.
Au Canada, le soutien gouvernemental demeure solide, mais le déploiement du réseau de recharge accuse un retard par rapport aux prévisions initiales.
Un recentrage sur l’exploitation du réseau, pas sur la fabrication
Les installations restantes à Québec et au Michigan continueront leurs opérations, mais Flo annonce un virage stratégique important : l’entreprise se concentrera désormais sur l’exploitation de son réseau de recharge, qui comprend environ 100 000 bornes publiques au Canada et aux États-Unis. Malgré cette transition, Flo confirme que la production et la livraison des bornes résidentielles ne seront pas affectées. La fermeture de l’usine de Shawinigan s’ajoute à une série de revers pour la filière électrique canadienne au cours des 12 derniers mois, soulevant des inquiétudes sur la résilience du secteur face à l’incertitude politique nord-américaine.
Avec des renseignements d’Automotive News