Genesis «Electrified G80 »
La G80 électrique est non seulement une berline intermédiaire de luxe tout électrique, c’est aussi en quelque sorte une belle surprise pour le marché automobile canadien en général et québécois en particulier, étant donné qu’aux dernières nouvelles, ce modèle n’est pas encore vendu partout ailleurs en Amérique du Nord. C’est donc une rare exclusivité qui débarque chez nous, et si vous voulez mon très humble avis, c’est vraiment la première berline signée Genesis qui peut figurer sur votre liste de magasinage si vous cherchez à remplacer votre vieille Acura ou Lexus par quelque chose de différent. Et d’électrique, évidemment.
À essence ou à batterie
Je vous laisse décider si une G80 à moteur à essence vaut le détour. C’est une question à se poser étant donné la différence de prix anticipée entre les deux choix de mécanique. La G80 coûte au bas mot 67 000 $. Le prix de la G80 électrique a été annoncé aux États-Unis à 81 000 $US. C’est 106 000 $ canadiens. Hâte de voir si Genesis Canada, qui répond au groupe Hyundai, fera comme pour la Ioniq 5 en optant pour un prix de détail plus attrayant chez nous que chez nos voisins américains…
Ce serait tout un coup de circuit pour Genesis, car la G80 électrique est une berline de luxe très originale. Sous le capot, pour ainsi dire, on trouve une batterie bonne pour 454 km par charge (la mienne indiquait 474 km en mode Eco), tandis que le moteur produit une puissance équivalente à 365 chevaux (272 kw) et un couple de 516 livres-pied. C’est beaucoup.
Genesis promet aussi une recharge rapide qui permet de récupérer de 10 à 80 % de la charge de sa pile en 22 minutes à peine si on utilise une borne de 350 kilowatts. Il suffit d’en trouver une. Autre détail : la G80 offre la possibilité de charger des appareils électriques à même sa pile vu qu’elle dispose d’un chargeur bidirectionnel.
Pour tout le reste, la G80 a pas mal l’air d’une… G80, excepté la calandre, où le bouclier est plein et où les ingénieurs de Genesis ont habilement caché le port de recharge. Il faut savoir où il est sinon on ne le trouve pas du premier coup…
Habitacle cossu
À bord, le seul gros défaut de cette voiture est son seuil qui est surélevé. On le remarque quand on est assis à l’avant, surtout, car on a les pieds un peu plus haut qu’à l’habitude.
Côté conduite, Genesis offre un mode « i-Pedal » à une pédale et aussi quatre autres niveaux de récupération de l’énergie au freinage. Son régulateur de vitesse intelligent ressemble à une conduite presque autonome, ce qui est pratique dans la circulation et pour éviter les contraventions. Comme elle est puissante et silencieuse, elle peut dépasser plus que la limite permise sans qu’on s’en aperçoive, alors il faut faire attention.
En fait, cette légèreté dans son comportement routier est peut-être le plus gros défaut de la G80 électrique : on a une très mauvaise communication avec la route. Remarquez, c’est une voiture plus près de ce qu’on appelle en anglais une « executive limousine » que d’une sportive, donc ce n’est pas si mal, mais les conducteurs peuvent finir par trouver ça agaçant.
Pour tous les autres occupants, c’est vraiment une voiture bien ficelée. Elle est très richement garnie, le cuir piqué des sièges est superbe, et l’espace pour deux passagers à l’arrière (même s’il y a trois ceintures) est très correct.
Bref, une première offre électrifiée très intéressante de la part de Genesis, qui arrive en même temps que le GV60 tout électrique et qui sera rapidement appuyée par le GV70 électrique. Reste à voir si le prix va aller avec…