GM encaisse un dur coup au 2e trimestre : les tarifs douaniers plombent les profits

Un trimestre en net recul
General Motors a vu ses bénéfices nets chuter de 35 % au deuxième trimestre de 2025, atteignant 2,6 milliards CAD, alors que les tarifs douaniers américains lui ont coûté 1,5 milliard CAD depuis leur entrée en vigueur sous l’administration Trump. Le chiffre d’affaires mondial a reculé de 1,8 % à 64,6 milliards CAD, et les bénéfices ajustés avant intérêts et impôts (EBIT) ont glissé de 32 %, à 4,17 milliards CAD. En Amérique du Nord, son marché le plus lucratif, GM a enregistré un recul de 46 % des bénéfices avant impôt, générant 3,3 milliards CAD sur des revenus de 54,2 milliards CAD.
Les tarifs : un fardeau bien réel
GM paie actuellement des droits de 25 % sur plusieurs modèles populaires, notamment des camionnettes pleine grandeur fabriquées au Mexique et au Canada, ainsi que sur les Chevrolet Trax et Buick Envista en provenance de la Corée du Sud.

Même les véhicules admissibles à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) sont taxés sur leur portion de contenu non américain. Selon le chef des finances, Paul Jacobson, les tarifs représentent « un enjeu majeur ». Il a indiqué que le constructeur travaille à atténuer environ 30 % de l’impact fiscal grâce à des ajustements de production et des réductions de coûts.
Maintien des prévisions malgré tout
Malgré cette pression financière, GM maintient ses prévisions pour l’année complète, visant un EBIT ajusté de 13,7 à 17,1 milliards CAD et un bénéfice net entre 11,2 et 13,8 milliards CAD, en baisse par rapport aux estimations initiales de 2025. Le titre de GM a reculé de 2,4 % suivant l’annonce, avant l’ouverture de la bourse. La PDG Mary Barra reste optimiste, affirmant que la stratégie actuelle, combinée à une meilleure adéquation entre les normes d’émissions et la demande réelle, renforcera la position concurrentielle de GM.
Ajustements de production pour amortir le choc
Pour contrer les effets des tarifs, GM prévoit des investissements de 5,5 milliards CAD dans trois usines américaines, dont l’ajout de la production du Chevrolet Equinox à Kansas City et le transfert de celle du Chevrolet Blazer du Mexique au Tennessee. Ces décisions visent à réduire la dépendance aux importations tarifées. Malgré la pression, GM n’augmentera pas ses prix en raison des tarifs. Le prix moyen de transaction a dépassé 70 000 CAD au deuxième trimestre, et les incitatifs offerts sont restés inférieurs de deux points à la moyenne du secteur.
Résultats contrastés à l’international
En Chine, GM a généré un revenu net de 97 millions CAD, une amélioration notable comparativement à une perte de 143 millions CAD l’an dernier. Le constructeur restructure actuellement ses opérations dans le pays avec son partenaire SAIC, et souligne une deuxième hausse consécutive des ventes, en grande partie grâce à sa gamme de véhicules électrifiés.
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