Hyundai Santa Fe hybride 2025
Le Santa Fe a toujours été le VUS vedette chez Hyundai, mais le renouvellement de ce modèle il y a deux ans nous laisse un peu sur notre faim. On aurait aimé voir Hyundai adopter la même stratégie qu’avec le Tucson et offrir trois variantes, à essence, hybride et hybride branchable. Mais on n’a droit qu’aux deux premières. La question est donc de savoir si le Santa Fe hybride est si efficace qu’il fait oublier l’absence de cette fameuse troisième version branchable.
La réponse courte : pas vraiment. On sent que Hyundai a la tête ailleurs qu’à l’économie de carburant, ces jours-ci, et que sa priorité est plus du côté du style et du tape-à-l’œil que de l’efficacité énergétique. Remarquez, la marque coréenne n’est pas la seule dans son camp, puisqu’on a déjà parlé de cette espèce de «fatigue environnementale» qui fait abandonner par bien des gens le souci de réduire leurs émissions polluantes.
Grand bien leur fasse, à ceux-là, puisque le Santa Fe le plus attrayant au catalogue en 2025 est sans conteste la version Ultimate Calligraphy, qui a droit à un moteur 4 cylindres turbo de 2,5 litres et à une boîte à 8 rapports et à double embrayage qui tire résolument le maximum de la petite cylindrée, mais qui fait aussi grimper sa consommation à un niveau qui se compare facilement à celui d’un V6.
Sa consommation moyenne grimpe facilement autour des 12 litres aux 100 kilomètres, presque le double de celle du Santa Fe hybride, qui avoisine les 7 litres aux 100 kilomètres.
Il faut dire que l’hybride a droit à un autre 4 cylindres turbo, plus modeste, de 1,6 litre. Il est jumelé à une boîte à six rapports un peu moins nerveuse, mais sinon, pas mal tout le reste est identique. Bon, la finition n’est pas aussi prestigieuse, mais l’essentiel est là. On trouve le même écran multimédia de 12,3 pouces, l’aide avancée à la conduite SmartSense et le rouage intégral électronique HTRAC.
Mentionnons ceci à propos de toute la batterie de systèmes de sécurité embarqués : on n’en aurait pas besoin d’autant si le véhicule n’était pas si vertical. La position de conduite est rassurante, puisqu’elle est très élevée, mais la visibilité est nulle, vers l’arrière tout particulièrement, et tout autour de la caisse, dont la ceinture est aussi très haute. Mais c’est la mode, apparemment, alors on fait avec.
Au moins, le Santa Fe hybride est la version la plus abordable du lot, à un prix de 45 300$, alors que le Santa Fe à essence coûte entre 50 800 et 57 800 $.
Malgré ses défauts, le Santa Fe hybride est la version la plus rationnelle à acheter de ce VUS intermédiaire-là. Sa conduite n’est peut-être pas aussi excitante, mais ça demeure un véhicule familial qui fera tout autant l’affaire.
À bord, on a trois rangées de siège, et peut-être un peu moins de rangement qu’on l’aurait souhaité, vu son format très carré. Le coffre offre 413 litres de volume utile, ce qui grimpe à 1148 litres quand on rabat la troisième rangée de sièges. Celle-ci est plus intrusive qu’autre chose, mais si vous avez trois enfants, elle va vous sauver tout un paquet de tracas, surtout qu’elle est rabattable en deux sections.
Cela dit, il ne manque pas de choix dans le créneau des VUS familiaux à trois rangées, surtout si on grimpe en grade pour inclure des modèles comme le Palisade, le plus gros des véhicules Hyundai. Et peu importe où on regarde, on tombe sur des véhicules qui sont pour la plupart très gourmands, même quand leur motorisation est hybride, voire hybride branchable (un clin d’œil ici au CX-70 de Mazda).
C’est ce qui arrive quand les constructeurs privilégient le luxe à l’efficacité, ce qui est une habitude assez fâcheuse de l’industrie automobile des 30 dernières années, d’ailleurs. Ça explique aussi pourquoi le Santa Fe hybride reste un des bons VUS intermédiaires vendu chez nous, même si Hyundai aurait pu faire mieux côté motorisation.