Jeep Wrangler 4xe
Qui ne voudrait pas d’un Jeep Wrangler électrique? Surtout que dans certains cas, il est possible en plus d’hériter d’un gros VUS capable d’accueillir cinq passagers et dont on peut en plus retirer le toit. Ça en fait le seul véhicule électrique branchable décapotable sur le marché au Canada. Ça en fait en plus le seul véhicule décapotable pouvant accueillir cinq passagers, et en plus il est partiellement électrifié.
Bref, sur papier, l’offre si elle n’est pas exactement révolutionnaire a au moins le mérite d’être très originale. Et c’est en gros ce que propose le Wrangler 4xe : un groupe électrique qui comprend une batterie de 17 kilowatts-heure anime les roues pour les 35 premiers kilomètres, après quoi la cylindrée turbo de 2 litres prend le relais.
Ah j’oubliais : c’est aussi à moins que je me trompe le seul véhicule sur le marché qui est équipé d’un moteur électrique jumelé à une boîte de transmission à huit rapports. On attend toujours le premier véhicule électrique à boîte manuelle à cinq ou six rapports, mais là, on s’en approche drôlement…
Tout ça mis ensemble, on a donc un gros 4×4 partiellement électrifié dont la fiche technique se compare à celle d’autres hybrides branchables du genre. Son prix de détail est aussi dans les mêmes eaux puisqu’il démarre, une fois soustraite l’aide gouvernementale, à un peu plus de 43 000 $. La version Rubicon qui est la plus équipée coûte pour sa part 60 000 $ avant l’aide à l’achat qui réduit se montant à un peu moins de 54 000 $.
La question est donc : êtes-vous prêts à payer entre 43 000 et 50 000 dollars pour faire un tour de sécheuse électrique? Parce que c’est aussi ça, un Jeep Wrangler : un véhicule au comportement pas du tout raffiné et très peu confortable. C’est correct dans la mesure où c’est sa marque de commerce depuis 50 ans, mais ça va vraiment à l’encontre de ce à quoi on s’attend d’un véhicule électrique. C’est généralement doux et silencieux sur la route…
Pas de ça à bord du Wrangler 4xe. Son format très carré provoquer des bruits de vent élevés sur l’autoroute. La moindre rafale affecte sa tenue de route et fait crier l’aide à la conduite qui pense automatiquement que vous ne savez pas tenir le volant comme du monde.
Disons que c’est loin d’être plaisant. Surtout si en plus vous optez pour des pneus à neige ou pour le hors-piste dont la semelle comporte de gros blocs qui vont faire vibrer encore plus votre véhicule…
Mais encore là, tout ça fait partie de l’expérience Jeep, disons.
Au volant, les 35 km électriques ne durent pas très longtemps et ensuite, la cylindrée qui prend le relais est assez gourmande. Résultat : la consommation moyenne n’approche à peu près jamais des 4,8 litres aux 100 km qu’annonce Jeep Canada. Durant mon essai, le mieux que j’ai pu faire est 8,9 l/100 km.
Et ça, c’est parce que j’ai branché le véhicule tous les soirs. Sinon, vu le poids ajouté par les piles, la consommation moyenne du Wrangler 4xe est supérieure à celle du Wrangler tout court. Évidemment, votre résultat risque de différer. Si vous parcourez 25 km ou moins chaque jour, et que vous traversez rivières et montagnes pour vous rendre au boulot, vous allez adorer ce véhicule.
Sinon, je serais curieux de connaître son prix en version usagé dans 3-4 ans quand les premiers acheteurs voudront s’en débarrasser…