La baisse de tarifs sauve des emplois chez JLR

- Une baisse de tarifs qui sauve des emplois chez JLR au Royaume-Uni
Le premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé hier une entente commerciale entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Cette dernière réduit les tarifs douaniers sur les véhicules exportés vers l’Amérique de 27,5 % à 10 %. Résultat immédiat : des centaines d’emplois seront préservés chez Jaguar Land Rover (JLR), notamment à l’usine de Solihull, dans le centre de l’Angleterre.
Une bouffée d’air pour l’industrie automobile britannique
L’ambassadeur britannique aux États-Unis, Peter Mandelson, a confirmé au réseau CNN que cet accord permet d’éviter des mises à pied qui étaient prévues chez JLR. « Cet accord a sauvé ces emplois », a-t-il déclaré. Du côté de l’entreprise, le PDG Adrian Mardell a salué « un geste qui offre une plus grande stabilité à notre secteur et aux communautés qui en dépendent. »
Le SMMT (Society of Motor Manufacturers and Traders), l’organisme représentant l’industrie automobile au Royaume-Uni, a lui aussi applaudi cette percée diplomatique, mentionnant que l’accord évite « une menace immédiate et sérieuse » pour les exportateurs automobiles britanniques.
De 27,5 % à 10 % de droits de douane
Grâce à cette entente, les véhicules britanniques expédiés aux États-Unis seront soumis à un tarif réduit à 10 % au lieu de 27,5 %, pour une limite de 100 000 véhicules par année. Ce chiffre est légèrement en dessous des 102 000 modèles exportés vers les États-Unis l’an dernier, ce qui indique que la limite pourrait être dépassée rapidement — un potentiel d’augmentation du quota est à l’étude selon Starmer.
Un marché américain crucial pour Jaguar Land Rover
Le marché américain représente 32 % des ventes mondiales de JLR, avec 128 988 unités vendues pour l’exercice financier se terminant le 30 mars. Lorsqu’un tarif de 25 % a été introduit le 3 avril, JLR a interrompu ses exportations vers les États-Unis, avant de les reprendre le 4 mai grâce à cette nouvelle entente.
En 2024, 27 % des 9 milliards de livres d’exportations automobiles britanniques vers les États-Unis étaient constitués de véhicules à forte valeur ajoutée. C’est dire l’importance de ce débouché.
Certains modèles continuent de faire face à de lourds tarifs
Toutefois, les Land Rover Defender et Discovery, produits à l’usine slovaque de JLR (dans l’Union européenne), ne sont pas couverts par l’accord et demeurent frappés par une taxe de 27,5 %. L’Union européenne, de son côté, cherche toujours à conclure un accord semblable avec Washington.
Certains constructeurs britanniques, toujours dans l’incertitude concernant la gestion du quota et qui devra payer le tarif de 25 % une fois la limite atteinte, préfèrent ne pas commenter publiquement l’accord.
Un contexte de croissance, malgré la Chine
Depuis 2022, les exportations britanniques de véhicules vers les États-Unis ont bondi de 39 %, ce qui laisse présager que le quota de 100 000 véhicules pourrait être franchi dès cette année. Pour JLR, les États-Unis font figure de planche de salut, surtout que les ventes en Chine ont chuté de 10 %, et de 29 % dans le seul dernier trimestre.
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