La NHTSA pourrait perdre de son pouvoir envers les véhicules à conduite autonome
L’administration Trump pourrait réduire le pouvoir de la NHTSA envers les véhicules à conduite autonome.
Selon ce que rapporte le site Autoblog, l’équipe de transition du président élu Donald Trump voudrait supprimer une exigence de la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) américaine, l’équivalent de Transports Canada.
Cette dernière force les constructeurs à signaler les accidents impliquant leurs véhicules si les technologies avancées d’assistance au conducteur ou de conduite autonome qui les équipent ont été activées dans les 30 secondes avant l’impact.
Les informations recueillies aident la NHTSA à enquêter et à réglementer les véhicules à conduite autonome. L’objectif de l’agence est la sécurité de tous. Or, le groupe au sein de l’équipe de transition a critiqué l’exigence de collecte de données « excessive », selon ce que rapporte l’agence Reuters.
Jason Miller, un conseiller principal de l’équipe de transition de Donald Trump, a déclaré que les recommandations provenaient de personnes extérieures à l’équipe de transition.
Quelque 1500 accidents impliquent des véhicules Tesla
Il est connu que Tesla n’aime pas cette règle de la NHTSA. Pourquoi ? Parce que la compagnie, en raison de la grande distribution de ses technologies de conduite autonome, a vu quelque 1500 accidents impliquant ses véhicules être signalés. La compagnie est donc un contrevenant important par rapport aux autres constructeurs.
Évidemment, le fait qu’Elon Musk, le grand patron de Tesla, soit collé à Donald Trump laisse croire que le premier a une influence derrière tout cela.
Concernant les données de la NHTSA, elles indiquent que 40 des 45 accidents mortels signalés jusqu’au 15 octobre 2024 ont été provoqués par le système de conduite autonome (FSD = Full Self Driving) de Tesla.
Tesla n’est pas le seul fabricant qui critique la règle de la NHTSA. L’Alliance pour l’innovation automobile, un groupe commercial représentant la plupart des grands constructeurs à l’exception de Tesla, a également critiqué cette exigence, la qualifiant de « lourde ».
Cependant, selon les experts, la règle aurait été bénéfique pour la sécurité automobile dans son ensemble.
Depuis la création de la règle en 2021, la NHTSA affirme que plus de 2700 accidents ont été signalés par de nombreux constructeurs. Les données ont conduit à 10 enquêtes sur 6 fabricants et à 9 rappels de sécurité impliquant quatre entreprises différentes.
L’une de ces enquêtes concernait Cruise de GM, la division de taxis autonomes qui a été récemment dissoute.
Les normes de Tesla
À la défense de Tesla, plusieurs affirment que la compagnie communique de meilleures données que les autres constructeurs, comme celles relatives aux accidents en temps réel, ce qui se traduit par des données d’accident plus élevées. Et comme on le mentionnait, Tesla a beaucoup plus de véhicules à conduite autonome sur les routes, ce qui signifie qu’il y a plus de situations susceptibles d’entraîner des accidents impliquant ses véhicules.
La sécurité avant tout
En bout de piste, l’idée n’est pas de pointer un constructeur ou un autre, mais bien de s’assurer que le public soit en sécurité. En voulant libéraliser la réglementation concernant les véhicules à conduite autonome pour permettre leur développement plus rapidement, on joue avec la sécurité des gens. D’ailleurs, certains souhaitent davantage de règles pour s’assurer que les véhicules à conduite autonome sont réellement sûrs pour une utilisation quotidienne.
Nous allons bien voir ce qui va se passer après le 20 janvier, la date de l’entrée en poste du nouveau locataire de la Maison-Blanche.
Contenu original de auto123.