L’assurance auto coûte (beaucoup) plus cher
Les assureurs avancent plusieurs raisons, mais le fait est qu’ils avaient hâte de hausser le coût de leurs primes d’assurance auto, qui n’avaient pas beaucoup augmenté au cours des 10 à 15 années avant la pandémie. Dans les trois dernières années, la tendance a été plus que renversée.
Les prix de l’assurance auto ont doublé en trois ans
Dans huit des douze derniers trimestres, soit depuis le printemps 2021, le coût moyen des primes d’assurances auto a augmenté d’environ 10%, au Québec. Si vous accumulez toutes ces hausses, ça revient à dire que la prime d’assurance auto moyenne payée au Québec en avril 2024 coûte plus du double de celle payée en avril 2021. Et on ne compte pas les quatre autres trimestres durant les trois dernières où la hausse des primes a été inférieure à 10 %.
Comment stopper l’hémorragie
Le hic, c’est qu’on ne sait pas trop quand ça va s’arrêter. On pensait que le Sommet national sur les vols d’auto, qui a eu lieu en février dernier, aurait un impact, mais s’il en a un, il ne se fait pas encore sentir. Le coût moyen de la prime d’assurance automobile payée au Québec durant les trois premiers mois de 2024 a été 9,7% plus élevée que la prime moyenne d’il y a un an. C’est une hausse similaire à celle observée durant les huit derniers trimestres, à l’exception d’un seul, à la fin 2022.
Le prix des réclamation et des véhicules est en cause
Les assureurs expliquent ces hausses par les vols d’autos et la hausse du nombre de réclamations, maintenant que la pandémie est derrière nous, et que les automobilistes reprennent la route en plus grand nombre. Le prix élevé des véhicules neufs et des réparations fait hausser leurs propres dépenses quand ils remplacent des véhicules accidentés ou volés. Ces coûts plus élevés sont amortis par tous les assurés, même ceux qui ne font pas de réclamations. Et ça commence à peser lourd sur l’industrie automobile : les observateurs aux États-Unis ont remarqué que ces derniers mois, le coût élevé de l’assurance auto est une des principales explications derrière le ralentissement des ventes de véhicules neufs.
Des voitures neuves très chères
Les véhicules neufs coûtent déjà très cher. Les assurer aussi, ça coûte cher. Et tout ça mis ensemble, ça rend les autos neuves moins accessibles pour des gens dont le budget est de plus en plus serré, en raison aussi du coût plus élevé de tout le reste : le loyer, l’épicerie, etc. Raison de plus, donc, pour ne pas se presser d’acheter une auto neuve. Surtout qu’on constate depuis quelques mois que le marché des véhicules usagés, lui, commence à avoir plus de choix à des prix plus raisonnables.