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L’avenir de Lotus menacé


L’avenir de Lotus menacé

•    L’avenir de Lotus est soudainement incertain alors que Geely se retire de l’entreprise.

C’est une nouvelle qui est passé sous silence, mais qui pourrait bien marquer un tournant tragique pour l’une des marques les plus emblématiques de l’industrie automobile. Le constructeur chinois Geely, propriétaire de plusieurs marques réputées (Volvo, Polestar), a annoncé qu’il exerçait son « option de vente » pour se départir de sa participation majoritaire de 51 % dans Lotus Advanced Technologies.

Autrement dit, Geely force Lotus à racheter sa part, ramenant ainsi toutes les opérations sous le giron britannique, sous le nom de Lotus UK. Un retour symbolique au bercail, mais à quel prix?

Une année record… avec un trou béant dans les finances
Sur papier, 2024 semblait prometteuse : Lotus Technology a livré 12 134 véhicules — une hausse de 74 % par rapport à l’année précédente — générant des revenus de 924 millions de dollars. Mais en lisant entre les lignes, c’est un tout autre son de cloche : une perte d’exploitation de 786 millions de dollars et une perte nette dépassant le milliard. Et ce, malgré cinq années consécutives de réduction des dépenses.

Pour Geely, ces chiffres n’ont rien d’encourageant. Le géant chinois semble avoir conclu que l’investissement ne rapporterait pas. Lotus reste en partie entre les mains du groupe malaisien Etika Automotive, qui détient 49 % de la marque. Mais l’avenir demeure très flou.

Lotus Emira
Lotus Emira | Auto123.com

Un pari tout-électrique risqué… et raté ?
Lotus a misé sur l’électrique à 100 %, faute de moyens pour développer plusieurs types de motorisation. En 2023, la marque affirmait encore ne pas croire aux carburants synthétiques ni aux hybrides. Puis, en novembre 2024, changement de cap : Lotus annonce vouloir développer des hybrides. Problème : avec Geely qui se retire, qui financera ce virage?

Tarifs américains : le coup de grâce?
La vraie tuile est arrivée sous la forme de tarifs douaniers. Déjà en mai 2024, l’administration Biden imposait une surtaxe de 102 % sur les véhicules électriques chinois — un chiffre passé à 125 % depuis.

Mauvaise nouvelle pour Lotus : ses modèles vedettes, l’Eletre (VUS électrique) et l’Emeya (GT électrique), sont assemblés en Chine. Seules l’Emira et l’Evija sont construites au Royaume-Uni… et elles ne sont pas assez rentables pour soutenir la marque. L’exportation vers les États-Unis de l’Emira a d’ailleurs été suspendue, une décision dramatique dans un marché aussi crucial.

Le marché chinois? Pas si simple
On pourrait croire que Lotus pourrait se rabattre sur le marché chinois, le plus grand au monde. Mais les consommateurs y sont farouchement fidèles aux marques locales. BYD, par exemple, détient 32 % du marché. Tesla s’en sort à 6.1 %, et ce, malgré une usine locale. Lotus, malgré ses efforts, reste perçue comme une marque étrangère avec une offre déjà dépassée face aux innovations locales comme les chargeurs mégawatts ou les technologies BYD de dernière génération.

Logo Lotus sur la Lotus Evija
Logo Lotus sur la Lotus Evija | Auto123.com

Que reste-t-il de l’âme de Lotus
Colin Chapman, le fondateur, visait la légèreté et la simplicité : « Simplify, then add lightness ». De 1996 à 2020, Lotus incarnait cet esprit avec des modèles comme l’Elise ou l’Exige. Puis est venu le rêve de grandeur, alimenté par une succession de repreneurs qui ont chacun voulu faire de Lotus un géant mondial. Résultat : des concepts abandonnés, des projets avortés… et une marque écartelée.

Un retour aux sources nécessaire?
Ironie du sort : Lotus pourrait aujourd’hui renaître en revenant à ses racines. Devenir une marque de niche, comme Caterham ou Ariel. Produire de petites sportives radicales, sans fioritures, ni luxes inutiles. Dans un monde saturé de VES silencieux aux écrans omniprésents, une Lotus légère à moteur thermique aurait un charme fou.

Contenu original de auto123.

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