Le directeur financier de Continental est licencié et fait l’objet d’une enquête criminelle à propos du Dieselgate

Wolfgang Schaefer, dont le contrat a été brusquement résilié cette semaine, ainsi que deux autres anciens cadres chez Continental font partie des 61 suspects sur lesquels les procureurs allemands enquêtent concernant le rôle de l’entreprise dans le scandale des moteurs diesel. Les dirigeants de Continental sont soupçonnés d’avoir aidé Volkswagen à programmer le logiciel qui lui a permis de tricher aux tests d’émissions.

Fraude et abus de confiance

L’enquête sur Schaefer, ainsi que sur les anciens membres du conseil d’administration Elmar Degenhart et Jose Avila, a maintenant été transformée en une affaire criminelle basée sur des allégations d’aide à la fraude et d’abus de confiance. La justice allemande s’attaque maintenant aux équipementiers qui ont collaboré avec Volks. Cette enquête pourrait déboucher sur des sanctions financières à l’encontre de Continental et d’autres qui ont collaboré et par la saisie des bénéfices illégaux qu’elle aurait pu réaliser.

Cette décision a été prise après une nouvelle série de perquisitions la semaine dernière au département de conformité de Continental basé à Francfort et au domicile d’un ancien employé de cette unité. Les procureurs ont également saisi des documents d’un cabinet d’avocats qui a mené une enquête interne, laquelle pourrait avoir présenté de sérieuses lacunes.

Les procureurs allemands ont effectué plusieurs descentes dans les locaux de Continental ces dernières années, à la suite d’allégations selon lesquelles le fabricant basé à Hanovre a aidé VW à tricher aux tests d’émissions. Continental a fourni la technologie pour le moteur diesel 1,6 litre de VW utilisé dans les voitures en Europe. Le logiciel de contrôle du moteur principal de 2,0 litres au cœur du scandale VW — qui était également utilisé aux États-Unis — provenait de Robert Bosch GmbH, un concurrent de Continental.

Avec des renseignements de Bloomberg