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Le Northern Light, le vélomobile hybride


Les vélomobiles ne sont plus nouveaux. L’histoire de ces amusants petits véhicules, à mi-chemin entre le vélo et l’auto, remonte aux années 30. L’annonce récente du lancement des produits de la nouvelle entreprise britannique Northern Light Motors n’avait donc rien d’excitant a priori, si ce n’est du fait qu’ils sont munis d’un système d’entraînement… hybride !

D’ordinaire, dans un vélomobile, le moteur c’est le conducteur. C’est lui qui pédale pour le faire avancer. Ce genre de véhicule a donc généralement un entraînement à chaîne, mais chez Northern Light, on a choisi une nouvelle approche.

Ici, le pédalier n’entraîne pas la roue arrière motrice, mais plutôt un générateur qui charge une batterie de 48 v et 10,5 Ah. Cette dernière alimente un moteur de 1 kW fixé au centre de la roue arrière.

Ce vélomobile est donc un véhicule hybride à configuration en série puisqu’il transforme l’énergie humaine en électricité pour la batterie qui anime un moteur électrique. Ce principe permet au pilote de pédaler normalement sur un terrain plat pour charger la batterie, pour ensuite utiliser la propulsion électrique et alléger sa tâche lors d’une ascension ou d’un départ arrêté en pente.

Les concepteurs de ce véhicule ont prévu un système de freinage regénératif et une marche arrière. De plus, la batterie, qui est amovible, peut être rechargée n’importe où à l’aide d’une prise de courant ordinaire.

La batterie du modèle 428, qu’on voit ici, procurerait une assistance sur 80 km. Elle permettrait à un pilote ayant une forme physique « dans la moyenne » de maintenir une vitesse constante de 56 km/h et même de réaliser des pointes à 80 km/h (en descendant une pente par exemple), affirme le constructeur.

De lautomobile au vélomobile

Ce véhicule est issu de l’imagination de Graham Browne. Président fondateur de Northern Light Motors, ce designer a imaginé le concept original en 2016 et le premier prototype roulant a été mis à l’essai en 2020.

Browne est bien connu dans l’industrie automobile puisqu’il a oeuvré chez TVR, de 1998 à 2005, pour ensuite faire de brefs passages chez Jaguar Land Rover, puis Dyson (pour son projet automobile). Depuis 2019, il occupe un poste d’entrepreneur indépendant chez Bentley.

Cette jeune entreprise a ouvert son carnet de commandes et accepte des dépôts de 250 £ pour des vélomobiles qu’elle prévoit livrer à partir de la fin de l’année, « tout dépendant de la demande et des contraintes imposées par la pandémie de COVID », peut-on lire dans son site internet.

Trois versions

La gamme de Northern Light compte trois versions. Comme les deux autres, son modèle d’entrée de gamme, le 428, a un châssis monocoque habillé d’une carrosserie en matière synthétique, une suspension à lames et des freins à disque hydrauliques. Il pèse 52 kg et mesure 3,4 m de long. À titre de comparaison, une Kia Rio à hayon mesure 4,0 m.

Un espace à bagages assez grand pour 3 ou 4 sacs de provisions a été prévu et l’habitacle est recouvert d’une toile amovible. Le modèle 428 est offert à partir de 2 799 £ (environ 4 750 $) et à la livraison, il nécessitera un certain assemblage. Un petit toit souple (de série pour les deux autres versions) est proposé contre un supplément de 400 £ (environ 680 $).

Mieux équipée, la version 557 (3 499 £/5 945 $ env.) est livrée assemblée, alors que la 630 (4 499 £/7 640 $ env.) se veut plus sportive avec ses pneus et ses freins de type performance, et ses roues pleines. Cette version haut de gamme dispose aussi d’une batterie de 20 Ah qui hausse l’autonomie à 160 km; une batterie qu’il est par ailleurs possible d’obtenir pour les deux autres versions contre un supplément (500 £/850 $ env.).

Fait à noter, ces trois modèles empruntent leurs appellations numériques à la longueur d’onde de couleurs visibles des aurores polaires (phénomène qu’on surnommait autrefois « lumières du nord ») : le violet (428), le vert (557) et le rose (630).

Photos : Northern Light

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