Le prix de l’essence pourrait continuer de grimper cet été
Souvenez-vous l’été dernier où le prix du litre était sous la barre des 80 cents le litre à bien des endroits. La moyenne canadienne est aujourd’hui à 1,24 $ selon Ressources Naturelles Canada. Avec l’approche de la saison estivale, le déconfinement qui s’amorce un peu partout et la réouverture de l’économie, le répit temporaire du prix de l’essence est probablement terminé. La moyenne au Québec se situe en ce moment autour de 1,36 le litre et pourrait monter dans les prochaines semaines.
Une petite vague de panique aux États-Unis
La semaine dernière, il y a eu un vent de panique au États-Unis suite à une cyberattaque d’un réseau de transport de carburant qui a paralysé la compagnie durant presque une semaine. Les Américains surtout sur la côte est se sont rués aux pompes et le prix a grimpé rapidement. La compagnie Colonial Oil a dû verser une rançon de près de 5 millions de dollars pour reprendre le contrôle de son réseau de distribution et la situation est revenue à la normale.
Une augmentation de 60 % depuis un an
Depuis le début de 2021, le prix du carburant au Canada a augmenté de 20 % et de 60 % depuis la baisse historique de l’été dernier. Avec les annonces d’un certain retour à une économie plus normale, le prix du pétrole brut est parti à la hausse, ce qui explique l’actuelle augmentation. Plusieurs pays producteurs de pétrole, dont le groupe de l’OPEP, ont réduit leur production en avril dernier et ont continué à la maintenir à un bas niveau malgré la récente hausse des prix du brut. Le pétrole brut a augmenté de plus de 25 % jusqu’à présent en 2021.
Toujours l’offre et la demande
Les fermetures de raffineries au Texas en raison du froid extrême de février ont également contribué aux contraintes de l’offre. À elles seules, ces fermetures ont probablement ajouté sept à dix cents par litre aux prix de l’essence au Canada. En prévision des vacances et des nombreux déplacements qui pourraient aussi inclure la réouverture des frontières avec les États-Unis, les gens voudront voyager et la demande sera plus forte. Qui dit demande plus forte dit prix plus élevé. Si les pays producteurs n’augmentent pas l’offre, il va se créer une demande artificielle. « Si l’OPEP augmente sa production, cela empêcherait les prix de grimper de manière significative. Mais si elle ne le fait pas, les prix vont grimper.
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