Le Salon de l’auto de Montréal fait l’acquisition du Salon du véhicule électrique
Fusion des deux salons de l’automobile : une nouvelle ère pour l’industrie
Le Salon international de l’auto de Montréal (SIAM) a annoncé une acquisition majeure ce jeudi : le Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM). Denis Dessureault, vice-président du SIAM, a exprimé le désir de la structure de rester « derrière le volant » de l’industrie automobile. Louis Bernard, cofondateur du SVEM, souhaitait quant à lui prendre sa retraite.
Deux événements distincts à court et moyen terme
Malgré cette acquisition, les deux salons continueront de se tenir séparément « à court et à moyen terme », selon Denis Dessureault. « On a vraiment deux évènements avec deux clientèles assez différentes, tant sur le plan des visiteurs que des exposants », a-t-il expliqué. Cependant, une fusion des deux événements est envisagée à l’avenir, en ligne avec les prévisions de l’industrie automobile qui prévoit une transition complète vers les véhicules électriques d’ici 2030.
Un succès grandissant pour le SIAM
Le Salon de l’auto, qui célébrera l’année prochaine sa 80e édition, a attiré environ 170 000 visiteurs en janvier dernier, marquant une hausse de 14 % par rapport à 2023. Cette édition a été la première organisée après une interruption de trois ans due à la pandémie. Le SIAM, sous la direction de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de Montréal (CCAM), a présenté un volet électrique important, avec 101 véhicules électriques et hybrides.
Un impact significatif du SVEM
De son côté, le SVEM, qui en est à sa septième édition, a attiré 31 000 visiteurs au Stade olympique en avril dernier. Le salon s’est distingué par une offre variée de véhicules électriques, incluant motos, scooters, vélos et triporteurs, ainsi que des services associés comme les bornes de recharge. Les cofondateurs du SVEM sont particulièrement fiers d’avoir permis à des milliers de Québécois d’essayer pour la première fois un véhicule électrique.
Les défis des salons automobiles
Les dernières années ont été particulièrement difficiles pour les salons automobiles à travers le monde, avec une baisse de participation de certains constructeurs et une stagnation de l’affluence. Denis Dessureault espère que le regroupement des deux salons offrira une meilleure synergie, attirant ainsi plus de manufacturiers. Cependant, il reste conscient que certains constructeurs, notamment allemands et Honda, ont boudé les salons automobiles ces dernières années.
Perspectives d’avenir
Malgré ces défis, Denis Dessureault reste optimiste quant à l’avenir des salons automobiles. « Il n’y a pas un salon dans le monde qui a réussi à avoir la même participation des manufacturiers », a-t-il noté. Il reconnaît également que la présence des constructeurs pourrait fluctuer, mais il voit cette acquisition comme une opportunité pour renforcer la présence de l’industrie automobile à Montréal.
Avec des renseignements de la Presse