L’embrayage

Toutes les voitures manuelles ont un embrayage, pour la grande majorité il est à disque.
L’embrayage fait le pont entre le moteur et la transmission. Il permet d’engager et de dégager les roues du moteur.
C’est plutôt simple comme fonctionnement. Une fois en marche, le moteur tourne toujours, à vitesse variable certes, mais tourne toujours. La transmission elle, parfois elle s’arrête, même si le moteur tourne, comme sur un feu rouge par exemple.
La transmission est rattachée aux roues, c’est elle qui les fait tourner quand le moteur fait tourner la transmission. Logique. Pour pouvoir séparer le moteur des roues, ou plus précisément de la transmission, il faut la séparer, tout simplement. Avec, bien sûr, l’embrayage.
Il y a une «entrée» et une «sortie» sur une transmission. L’entrée est du côté de l’embrayage, la sortie elle, est du côté de l’arbre de commande (drive shaft). Ce qui nous préoccupe aujourd’hui est le côté «entrée» de la transmission. Du côté entrée il y a un arbre qui est tourné au besoin par le moteur. Sur cet arbre il y a plusieurs cannelures qui serviront à s’engager dans le centre du disque de l’embrayage. Ce disque mesure souvent autour de 9 à 11 pouces de diamètre. Ce disque (avec ses surfaces en fibres) une fois engagé dans les cannelures de l’arbre d’entrée, peut faire tourner cet arbre et par conséquent, la transmission elle-même. Ce disque ne peut tourner seul, il doit pouvoir se «marier» au moteur au moment opportun pour que la rotation du moteur puisse se transmettre au disque.
Pour ce faire, un autre grand disque est boulonné au bout du vilebrequin. Ce disque est lourd et épais, on le nomme Volant Moteur (flywheel). Sa surface est parfaitement lisse. Le disque va se laisser entrainer par le volant moteur lorsque vous relever votre pied gauche de la pédale d’embrayage. Pour pouvoir être forcer à se toucher l’un et l’autre, une plaque de pression à ressorts en spirale ou ressort à diaphragme poussera le disque d’embrayage sur le volant moteur. En fait, avec la pédale d’embrayage, vous agissez sur la plaque de pression (pressure plate). Cette plaque de pression a une surface lisse comme le volant moteur, ce qui permet un glissement doux entre toutes ces pièces durant l’embrayage. Autrement dit, le disque d’embrayage est pincé entre le volant moteur et la plaque de pression.
Une fois que votre jambe gauche est au repos sur le tapis de la voiture et que vous roulez, le volant moteur, le disque d’embrayage et la plaque de pression tournent tous à la même vitesse.
Au centre du disque d’embrayage, vous avez très souvent des ressorts dans le sens de la rotation du disque. Ces ressorts agissent au tout début pour adoucir les départs, et aussi en reprise. En reprise, les ressorts absorbent un peu le premier choc d’accélération.
Principal problème avec un embrayage à disque, non ce n’est pas le glissement, c’est la douceur d’embrayage qui a disparu. Elle a tendance à «brouter». Pour éviter cet inconfort, on doit monter le moteur dans les tours, mais ça ne durera qu’un temps. Pour corriger le problème, il faut faire resurfacer le volant moteur, remplacer le disque et sa plaque de pression. Pour le problème de glissement, plus rare, avant de conclure à un remplacement des pièces d’embrayage, voir au jeu libre de la pédale. Si celui-ci est trop serré, une pression sera toujours exercée sur l’ensemble, comme si vous gardiez le pied gauche sur la pédale d’embrayage. Le jeu doit être corrigé. Aussi, éviter de garder enfoncé la pédale d’embrayage sur les feux rouges. Mettez au neutre en attendant. Le roulement de l’embrayage, et la butée des coussinets du vilebrequin du moteur vous remercieront.