Les hommes, les femmes et les amendes de vitesse
Il y a des constantes dans la vie : le hockey l’hiver, les bouchons dans les grandes villes (merci Montréal, Toronto et Vancouver) et les hommes qui roulent trop vite. Une récente étude britannique d’OOONO, une entreprise d’assurance, a révélé que les conducteurs masculins paient beaucoup plus d'amendes que les femmes : 804 £ en moyenne, contre 324 £ pour leurs homologues féminines. Et ce phénomène n’est pas propre qu'aux Anglais – les statistiques révèlent le même genre de tendance au Canada.
Au Québec, notamment, les chiffres de la SAAQ sont limpides : 67,4 % des conducteurs condamnés pour excès de vitesse sont des hommes, alors qu’ils ne représentent que 52,7 % des détenteurs de permis. Une disproportion qui en dit long. Même sans connaître le montant exact des amendes payées par chacun, on comprend vite où penche la balance.

Faute avouée
Ce n’est pas uniquement une affaire de radars. Une enquête de Finder Canada montre que 38 % des hommes reconnaissent avoir transgressé une limite de vitesse dans la dernière année, contre 29 % des femmes. Les comportements à risque sont donc plus fréquents du côté des hommes.
Les assureurs canadiens, eux, ne s’y trompent pas. Leur chiffre d’affaires en dépend. Selon LowestRates.ca, les hommes paient systématiquement plus cher pour assurer leur voiture, tous âges confondus. Pourquoi ? Parce que les statistiques démontrent un risque plus élevé : collisions, infractions, comportements imprudents. On n’échappe pas aux chiffres, même avec la meilleure négociation du monde.

Dans certaines provinces, la loi s’en mêle aussi. L’Ontario, par exemple, a resserré la vis avec le fameux Bill 203, qui cible la conduite extrême : cascades, très grands excès de vitesse, départs un peu trop brusques (attention aux burns). Résultat ? Une baisse marquée des blessures graves chez les jeunes hommes de 16 à 24 ans.
Cela dit, il y a aussi un autre côté à l’histoire : les femmes sont généralement moins à l’aise dans certaines conditions difficiles (conduite de nuit, pluie intense ou neige), et accordent une plus grande importance à la sécurité routière et aux équipements de sécurité de leur véhicule, selon différentes études. Il reste qu’elles demeurent moins enclines à adopter ces fameux comportements impulsifs.
Au final, que l’on traverse Londres, Montréal ou Saskatoon, la conclusion reste étonnamment universelle : les hommes conduisent plus vite, prennent plus de risques et paient plus cher – en amendes, et en frais d'assurance.
Contenu original de auto123.