Lion Electric supprime 400 autres emplois
Les choses vont de mal en pis pour l’entreprise québécoise Lion Electric. Le fabricant vient d’annoncer le licenciement temporaire de 400 employés et cesse la production dans son usine de l’Illinois, alors qu’il n’arrive tout simplement pas à rembourser ses dettes.
La compagnie devait s’acquitter de ses obligations le 30 novembre dernier.
La « bonne nouvelle », c’est que Lion Electric vient d’obtenir un sursis de deux semaines de la part de ses prêteurs. L’avenir du constructeur d’autobus et de camions lourds électriques va probablement se jouer au cours de cette période. Le délai accordé montre que des discussions se trament.
Les 300 employés restants (ils ont déjà été 1500) vont se concentrer sur la fabrication, la vente et la livraison d’autobus.
Comme les chiffres viennent de nous le montrer, Lion Electric a déjà procédé à des licenciements, notamment plus tôt cette année où 520 postes avaient été supprimés.
Il n’est pas facile pour une nouvelle entreprise de faire sa place et d’être rentable rapidement dans l’univers du véhicule électrique, principalement en raison des investissements majeurs qui sont nécessaires pour en arriver à une production de masse et à une rentabilité.
Lion Electric a enregistré une perte nette de 33,9 millions en devises américaines au troisième trimestre de 2024, selon les résultats financiers qui ont été publiés le 6 novembre dernier.
La prolongation de deux semaines donnera à la compagnie le temps d’examiner ses options, y compris la vente de l’entreprise ou la décision de se placer sous la protection des créanciers. Une vente à un groupe privé pourrait signifier un retrait de la bourse, une solution qui pourrait calmer les esprits, mais s’avérer coûteuse pour tous les investisseurs, qu’ils soient publics ou privés.
« Rien ne garantit que la société réussira à saisir et à mettre en œuvre l’une ou l’autre de ces solutions de rechange et rien ne garantit que le résultat de quelconque solution ou son échéancier », peut-on lire dans le communiqué émis par la compagnie.
Le syndicat représentant les travailleurs de l’usine de Saint-Jérôme, au Québec, affirme que la prolongation de deux semaines montre que des discussions sérieuses sont en cours pour sauver l’entreprise, mais qu’elle ne garantit pas une solution.
Nous ne tarderons pas à être fixés et comme avec toutes les autres situations difficiles qui touchent l’industrie, on ne peut que souhaiter une solution qui permettra à un maximum de travailleurs de conserver leurs emplois, surtout à l’approche du temps des fêtes.
Contenu original de auto123.