400 mises à pieds et deux semaines de sursis pour Lion Electrique
Le fabricant canadien d’autobus électriques Lion Électrique, basé à St-Jérôme, Québec, a annoncé le 1er décembre la mise à pied temporaire de 400 employés. Cette décision s’accompagne de l’arrêt de la production à son usine de l’Illinois, alors que l’entreprise a obtenu un sursis de deux semaines de la part de ses prêteurs. Le délai, accordé jusqu’au 16 décembre, concerne un prêt et une convention de crédit qui avaient atteint leur échéance le 30 novembre.
Une industrie en turbulence
Malgré ces mesures, 300 employés continueront à se concentrer sur la fabrication, la vente et la livraison d’autobus. Ce quatrième cycle de licenciements en 2024 s’ajoute à près de 520 emplois déjà supprimés plus tôt dans l’année, témoignant des défis auxquels fait face l’industrie québécoise des véhicules électriques. Lion Électrique a affiché une perte nette de 33,9 millions USD au troisième trimestre 2024, selon des résultats publiés le 6 novembre.
Sursis et incertitude
Ce répit de deux semaines permettra à l’entreprise d’explorer des options telles qu’une vente potentielle ou une demande de protection contre ses créanciers. Cependant, Lion Électrique reste prudente dans son communiqué : « Il n’est pas garanti que l’entreprise réussira à mettre en œuvre l’une ou l’autre de ces alternatives, ni quant à leur issue ou leur échéancier. »
Une réponse syndicale mitigée
Le syndicat représentant les travailleurs de l’usine de St-Jérôme salue les discussions en cours, mais reste préoccupé par l’avenir incertain des employés.Éric Rancourt, représentant québécois de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, a déclaré :
« Il ne faut pas oublier que derrière les difficultés de l’entreprise, il y a des personnes anxieuses et inquiètes pour leur avenir. »
Vers une restructuration ou une vente ?
Lion Électrique doit maintenant naviguer dans une période critique pour assurer sa survie. Ce sursis pourrait lui donner une chance de restructurer ses activités ou de trouver un repreneur. Toutefois, l’incertitude reste grande pour les employés et les investisseurs. Les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir de l’un des pionniers de l’électrification des transports au Canada.
Avec des renseignements d’Automotive News Canada