Mercedes-Benz se départit de sa participation dans Nissan pour 325 M$ US

Mercedes-Benz a vendu sa participation de 3,8 % dans Nissan pour environ 47,83 milliards de yens (environ 325 millions US), selon une source proche du dossier. La transaction a été conclue au prix de 341,3 yens par action, représentant une décote de près de 6 % par rapport au cours de clôture du 25 août.
Un porte-parole de Mercedes a précisé que cette participation, transférée à son fonds de pension en 2016, n’était pas stratégique et que la vente s’inscrivait dans une logique de simplification du portefeuille d’actifs.
Ventes en baisse et restructuration
L’annonce a entraîné une chute de près de 6 % du titre Nissan, soit son plus fort recul depuis juillet. Cette baisse reflète les doutes persistants des investisseurs quant à la capacité du constructeur japonais à redresser la situation.
Nissan subit actuellement une baisse de ses ventes sur deux marchés clés, les États-Unis et la Chine, tout en affrontant des tarifs douaniers défavorables.

Pour le trimestre clos en juin, Nissan a enregistré une perte nette de 535 M$ US. Son nouveau PDG, Ivan Espinosa, en poste depuis avril, a lancé un plan de redressement ambitieux, qui prévoit notamment :
- • réduire la capacité de production mondiale de 3,5 à 2,5 millions de véhicules d’ici l’exercice 2027 ;
- • diminuer le nombre d’usines de 17 à 10 sites ;
- • poursuivre les coupes de coûts pour regagner en rentabilité.
Une alliance Renault-Nissan fragilisée
Cette cession d’actions intervient alors que Nissan et Renault ont récemment revu les termes de leur alliance stratégique. L’accord signé plus tôt cette année permet à Renault de réduire sa participation dans Nissan de 15 % à 10 %. Renault demeure toutefois l’actionnaire principal avec 35,7 % des parts (dont 17,05 % détenus directement).
Le constructeur français a néanmoins enregistré une dépréciation de 11 milliards US sur sa participation dans Nissan le mois dernier, illustrant la fragilité persistante de l’alliance.
L’ombre de Carlos Ghosn
Nissan peine encore à se remettre de l’affaire Carlos Ghosn, ancien PDG et architecte de l’alliance Renault-Nissan, arrêté en 2018 pour malversations financières — des accusations qu’il conteste. Depuis, la gouvernance du groupe a été profondément bouleversée et les tentatives de relance tardent à porter leurs fruits.
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