Non, les ventes de véhicules électriques ne ralentiront pas en 2024
Il y a une de ces fameuses règles non-écrites dans le monde des médias qui dit que les voix qu’on entend le plus sont celles des gens mécontents, et c’est vrai. On a plus tendance à manifester notre insatisfaction que notre satisfaction. Ça vaut aussi pour les véhicules électriques, dont la popularité continue de grandir malgré ce que veulent bien en dire leurs critiques.
La plus récente preuve en ce sens est une gracieuseté de la firme d’analyse américaine J.D. Power, qui vient de publier ses projections des ventes de véhicules électriques aux États-Unis en 2024. Et sa conclusion est simple : les véhicules électriques compteront pour 12% de tout le marché automobile américain en 2024, et bondira à 18% du marché en 2025. C’est, en gros, un rythme de croissance qui devrait permettre aux États-Unis d’approcher la cible fixée en 2030, où on espère que la moitié des véhicules vendus seront à zéro émission.
La bonne nouvelle pour nous, au Québec et au Canada, c’est que ce virage électrique chez nos voisins du sud entraînera inévitablement l’industrie dans sa direction. On s’attend donc à ce que les constructeurs continuent d’offrir davantage de modèles électrifiés, peu importe ce qu’on voit ou ce qu’on lit sur les médias sociaux. Et une partie de ces véhicules seront réservés pour le marché canadien, ce qui accroîtra le choix pour les automobilistes de chez nous également.
Évidemment, tout n’est pas parfait durant cette transition. C’est d’ailleurs la deuxième conclusion faite par J.D. Power dans ses prévisions. L’organisme constate que les gens qui aux États-Unis conduisent déjà des véhicules électriques sont insatisfaits de l’offre de recharge publique, qui n’est pas très grande, ni très fiable. Il y a peu de bornes aux États-Unis, et leur entretien est déficient.
La conséquence immédiate est que les constructeurs ont décidé d’investir eux-mêmes dans des réseaux de bornes publiques, et que ces réseaux devraient commencer à voir le jour dès cette année.
Autrement dit, il y aura plus de véhicules électriques vendus aux États-Unis cette année (au Canada aussi), et l’infrastructure de recharge publique devrait s’améliorer elle aussi.