Vous avez des questions d'ordre général? Consultez notre section

Vous souhaitez entrer en contact avec un membre de l'Équipe? Consultez notre section

Commande rapide
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Vous désirez commander plus de pièces ?

Si vous devez importer un grand nombre de pièces pour une commande, vous pouvez utiliser ce gabarit et le téléverser sur le site web. Vous devez y entrer une pièce par ligne et soyez certain de garder l'extension de fichier .CSV lorsque vous sauvegarderez votre travail.

Téléverser

Une réforme des normes CAFE qui coûtera plus cher aux consommateurs


Une réforme des normes CAFE qui coûtera plus cher aux consommateurs

L’administration Trump présente la réforme des normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) comme une mesure destinée à rendre les véhicules plus abordables. Or, une lecture attentive des documents de la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) raconte une tout autre histoire : les automobilistes devraient ultimement payer plus, malgré un léger rabais à l’achat.

Des économies promises… mais effacées par le carburant

Selon la NHTSA, l’assouplissement des exigences de consommation permettrait aux constructeurs de réduire leurs coûts et de répercuter en moyenne 925 $ US en économies sur le prix d’achat d’un véhicule neuf. C’est ce message que le président Donald Trump a martelé à la Maison-Blanche, entouré de dirigeants de Ford, General Motors, Stellantis et de la National Automobile Dealers Association. Mais l’annexe technique de la proposition fédérale révèle que ces économies seraient plus que compensées par une hausse des dépenses en carburant. Résultat : les consommateurs paieraient au minimum 187 $ de plus sur la durée de vie du véhicule, même après l’économie initiale.

Un coût total de possession en hausse

Toujours selon la NHTSA, le coût total de possession d’une voiture ou d’un camion léger augmenterait de 187 $ à 506 $, principalement en raison d’une facture de carburant plus élevée, évaluée entre 1 112 $ et 1 431 $ pour les modèles de l’année 2031. Interrogé à ce sujet, un porte-parole de la NHTSA, Sean Rushton, a répliqué que l’analyse ne tenait pas compte des économies à la pompe générées par l’augmentation de la production pétrolière américaine. Il a aussi accusé l’administration Biden d’avoir fait grimper les prix avec son « mandat illégal sur les VÉ ».

Des hypothèses optimistes sur le prix de l’essence

Le calcul de la NHTSA repose sur une hypothèse clé : un prix de l’essence se maintenant entre 3 $ et 3,20 $ US le gallon jusqu’en 2050, avec même un passage sous la barre des 3 $ en 2028. Un scénario jugé optimiste par plusieurs analystes, surtout dans un contexte géopolitique et énergétique instable.

Rien ne garantit que les rabais seront transmis aux consommateurs

Autre bémol majeur : rien n’oblige les constructeurs à transférer ces économies aux acheteurs. La NHTSA reconnaît elle-même qu’elle suppose que la baisse des coûts réglementaires se traduira par des prix plus bas. Elle admet aussi ne pas disposer d’assez d’information pour analyser les stratégies de prix réelles des constructeurs. En clair, les fabricants pourraient très bien absorber ces économies au lieu de réduire les prix affichés.

Des véhicules toujours plus chers malgré tout

Le contexte du marché complique encore davantage l’équation. En septembre, le prix moyen de transaction d’un véhicule neuf a franchi les 50 000 $ US, un sommet historique selon Kelley Blue Book. Il a légèrement reculé en octobre, à 49 766 $, notamment après la fin des crédits fédéraux pour les véhicules électriques. Même si les VÉ tirent la moyenne vers le haut, les consommateurs continuent de privilégier les véhicules plus gros et plus luxueux, ce qui maintient une pression à la hausse sur les prix. Comme le résume Jessica Caldwell, analyste chez Edmunds : « Si on voulait vraiment rendre les véhicules plus abordables, je ne suis pas certaine que les normes CAFE seraient l’outil que je choisirais. »

Un risque juridique réel pour l’administration Trump

Au-delà des chiffres, cette stratégie expose aussi l’administration à des contestations judiciaires. La loi exige que les normes CAFE visent le niveau maximal d’économie de carburant technologiquement réalisable, en tenant compte de la conservation de l’énergie. Or, mettre l’accent sur le prix de transaction plutôt que sur l’efficacité énergétique pourrait être perçu comme un détournement de l’objectif légal du programme. Comme le souligne John Miller, directeur général chez TD Cowen : « Les normes CAFE ne sont pas conçues pour réduire le prix des voitures, mais pour les rendre plus efficaces. Et c’est exactement ce que les opposants à cette réforme vont faire valoir devant les tribunaux. »

Lecture nord-américaine : une fausse bonne idée

Cette réforme illustre bien un paradoxe nord-américain : vouloir réduire le prix des véhicules sans s’attaquer aux véritables moteurs de l’inflation automobile — la taille, la puissance et l’équipement. En bout de ligne, payer moins à l’achat pour payer plus à la pompe n’a rien d’une victoire pour le consommateur.

Avec des renseignements d’Automotive news.

Articles similaires