Ottawa veut faciliter l’arrivée des véhicules électriques européens

De nombreux acteurs de l’industrie canadienne des véhicules électriques (VÉ) demandent au gouvernement fédéral d’assouplir ses règles afin de permettre l’entrée d’un plus grand nombre de voitures européennes sur le marché.
Daniel Breton, ancien ministre de l’Environnement du Québec et figure bien connue du secteur des VÉ, affirme que les restrictions actuelles bloquent plusieurs modèles européens qui ne répondent pas aux normes de sécurité plus strictes du Canada. Selon lui, cela nuit à la diversité de l’offre et ralentit l’adoption des VÉ au pays.

Ottawa étudie ses options
Interrogée à ce sujet, la ministre de l’Industrie, Mélanie Joly, a confirmé que le gouvernement analyse différentes avenues pour ouvrir davantage le marché canadien aux modèles électriques importés, notamment ceux provenant d’Europe, de Corée du Sud et du Japon. Cependant, la ministre n’a pas voulu se prononcer sur une possible réduction du tarif de 100 % actuellement imposé aux véhicules électriques chinois, un dossier qui doit être révisé d’ici la fin du mois.
Les constructeurs canadiens craignent la Chine
Les constructeurs automobiles locaux mettent en garde contre tout assouplissement des règles vis-à-vis de la Chine. Ils estiment que l’arrivée massive de modèles beaucoup moins chers que ceux fabriqués en Amérique du Nord pourrait déstabiliser le marché et nuire aux emplois. La tension commerciale s’est récemment accentuée : le mois dernier, la Chine a imposé de lourds tarifs sur le canola canadien en représailles aux mesures prises par Ottawa contre ses VÉ.
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