Plus de 10 000 mise à pied et trois fermetures d’usines chez Volks en Allemagne
Une restructuration de grande envergure pour le géant allemand
Volkswagen envisage de fermer au moins trois usines en Allemagne, de réduire les effectifs de plusieurs dizaines de milliers d’employés et de réduire la taille de ses installations restantes dans la plus grande économie d’Europe. Ce plan de restructuration, plus radical qu’anticipé, a été révélé par la présidente du conseil d’entreprise de Volkswagen. Le plus grand constructeur automobile d’Europe négocie depuis des semaines avec les syndicats pour redéfinir ses opérations et réduire les coûts, incluant, pour la première fois, la possibilité de fermer certaines usines en Allemagne.
Un plan de vente massif des actifs allemands
Le plus grand groupe industriel d’Allemagne prévoit de commencer la vente de ses actifs dans son pays d’origine. Toutefois, Volkkswagen n’a pas précisé quelles usines seraient affectées ni combien des 300 000 employés du groupe en Allemagne pourraient perdre leur emploi.
Une escalade des tensions entre travailleurs et direction
Ces commentaires marquent une intensification importante du conflit entre les travailleurs de Volkswagen et la direction du groupe, qui fait face à une pression extrême pour réduire ses coûts et maintenir sa compétitivité alors que la demande diminue en Chine et en Europe. Cette situation met également en lumière la nécessité pour le gouvernement allemand de réagir face à la faiblesse persistante de son économie, qui connaît une deuxième année consécutive de contraction. Le chancelier Olaf Scholz et sa coalition cherchent des moyens de stimuler la croissance, d’autant plus que Scholz accuse du retard dans les sondages à l’approche des prochaines élections fédérales.
Un appel pour un plan d’urgence pour l’industrie allemande
Volkswagen élabore rapidement un plan d’urgence pour l’industrie allemande, afin d’éviter de « sombrer dans le gouffre ». Un porte-parole du gouvernement a confirmé que Berlin était au courant des difficultés de Volkswagen et maintenait un dialogue étroit avec l’entreprise et les représentants des travailleurs. « La position du chancelier est claire : les mauvaises décisions de gestion passées ne doivent pas nuire aux employés. L’objectif est de préserver et de sécuriser les emplois », a déclaré le porte-parole lors d’une conférence de presse régulière.
Divergences d’opinions sur les solutions à adopter
Il y a un accord entre les travailleurs et la direction sur la nature des problèmes auxquels Volkswagen et plusieurs autres constructeurs européens font face, allant de la transition vers l’électrification plus lente que prévu à la concurrence acharnée des constructeurs chinois en Europe. « Nous sommes proches dans l’analyse des problèmes. Mais nos solutions sont très éloignées les unes des autres », a-t-elle affirmé.
Contexte difficile pour les constructeurs automobiles allemands
L’annonce de Volkswagen intervient après une série de nouvelles difficiles pour les constructeurs automobiles allemands. La semaine dernière, Mercedes-Benz a annoncé l’intensification de ses mesures de réduction des coûts après une baisse de ses profits. Porsche, une filiale majoritaire de Volkswagen, a par ailleurs indiqué qu’elle réduisait son réseau de concessionnaires en Chine pour s’adapter à la faible demande dans le plus grand marché automobile mondial, tout en signalant des coupes de coûts de plusieurs milliards d’euros. Les constructeurs allemands craignent également d’être pris dans un conflit commercial entre l’Union européenne et la Chine, alors que des tarifs douaniers européens importants sur les véhicules électriques chinois doivent entrer en vigueur cette semaine.
Des conséquences possibles pour Northvolt
La filiale Volkswagen Finance Luxembourg, qui détient directement 21% de Northvolt est non seulement le plus gros actionnaire de la compagnie, mais aussi sont plus gros client. Cette débandade financière risque d’avoir des effets négatifs pour Northvolt.
Avec des renseignements de Reuters