Publicité de la Chevrolet Chevelle 1965 : nos anciennes dans la neige
De nos jours, à l’approche de l’hiver, on s’empresse de remiser nos voitures anciennes. La dernière chose qui nous vient en tête est de les soumettre à notre saison froide, avec le calcium, la gadoue et tout ce que mère nature nous réserve désagréable.
Remarquez que certains braves roulent leurs vieilles montures à l’année. Respect.
Les véhicules modernes sont bien sûr mieux adaptés, avec plus de confort, de meilleurs systèmes de climatisation et de chauffage, une conduite plus sécuritaire, la motricité aux quatre roues, etc.
Bref, on oublie à quoi pourrait ressembler un hiver au volant d’une voiture vieille de 50 ou de 60 ans.
Pourtant, c’était la réalité à l’époque. Les gens devaient composer avec ce qu’on leur offrait. Pour les plus jeunes, ça peut être difficile à imaginer. Pour les plus vieux, il est facile de se rappeler à quel point ce n’était pas facile. Toutefois, on a tendance à se remémorer les bons souvenirs et oublier les moins plaisants, mais sortir en pleine tempête avec une Chevrolet Chevelle 1965, pourvue de pneus qu’on qualifierait de médiocres aujourd’hui, n’offrant que la propulsion et étant dépourvu du moindre système de sécurité, ce n’était pas de la tarte.
La publicité de Chevrolet
Ce n’est cependant pas l’image que Chevrolet nous montre avec cette publicité vantant les mérites de sa Chevelle pour 1965. On a beau voir une chaussée enneigée, il fait beau, la voiture est d’un bleu immaculé et même les pneus à rainures très verticales (probablement peu efficaces pour évacuer la neige) semblent tout à fait à leur place.
Et les deux occupants ne pourraient pas être plus heureux. Monsieur sourit au volant pendant que madame semble apprécier la balade alors qu’elle est accoudée sur le rebord de la fenêtre.
Au fait, qui se promène les vitres baissées en plein hiver ?
En fait, Chevrolet veut nous vanter les mérites de sa Chevelle, qui offre une « moelleuse douceur de roulement », améliorée pour 1965 « grâce à de nouveaux ressorts avant et arrière », ainsi qu’aux nouveaux « blocs de forte épaisseur utilisés dans le montage de la carrosserie. »
On demande en fait sur quels critères les gens jugent une voiture. Son moteur, son confort ou encore son agrément de conduite ? Bien entendu, la Chevelle offre les trois, aux dires de Chevrolet.
La famille Chevelle
Chez Chevrolet en 1965, on retrouvait les trois modèles de la berline pleine grandeur de la marque, soit Biscayne, Bel Air et Impala. Venait ensuite dans la gamme la famille Chevelle, qui était composée des séries Chevelle 300 et Chevelle 300 DeLuxe, ainsi que des Chevelle Malibu et Chevelle SS (Super Sport). Tous pouvaient recevoir des moteurs 6-cylindres ou différentes mécaniques V8. Ça pouvait aller d’un moteur de 194 pouces cubes (6-cyl.) de 120 chevaux à un bloc de 396 pouces cubes offrant 375 forces.
Il y en avait vraiment pour tous les goûts et tous les budgets. En effet, l’offre s’amorçait à 2156 $ US pour se clôturer à 2690 $.
Quant à la version montrée dans la publicité de Chevrolet, il s’agit d’un coupé Malibu Super Sport. Il était proposé en version coupée sans montant, ou encore en configuration de décapotable. Sa valeur sur le marché varie grandement, selon la mécanique qui est boulonnée à l’avant. En parfaite condition, ça peut aller de quelque 50 000 $ US, à environ 300 000 $ US avec le plus gros moteur entre les arches de roues.
La Chevrolet Chevelle Malibu en était à sa deuxième année seulement sur le marché. Elle allait s’établir comme un produit très solide pour Chevrolet. Le nom Malibu a même survécu à celui de Chevelle pendant plusieurs décennies.