Publicité de la Oldsmobile Holiday Delta 88 1965 :
Avez-vous déjà été jaloux d’une Oldsmobile ?
Les plus vieux se souviendront qu’à l’époque, les constructeurs américains (surtout) apportaient des changements au design de leurs modèles chaque année. Et lorsqu’on mentionne chaque année, c’est véritablement le cas.
Prenez une Oldsmobile de format pleine grandeur des années 60, par exemple. C’est simple, pour chaque millésime de cette décennie, vous ne trouverez pas deux modèles identiques. Certes, on utilisait la même structure pendant plusieurs années, mais lorsqu’on présentait une nouvelle cuvée à l’automne, il y avait toujours des nouveautés à se mettre sous la dent sur le plan stylistique.
C’était bien sûr destiné à garder l’acheteur constamment sur le qui-vive et intéressé aux nouveaux modèles. Souvent, les plus fortunés changeaient chaque année ou tous les deux ans… ce qui était souvent le temps que duraient les garanties automobiles à l’époque.
Le présent article est présenté en collaboration avec Fitzback Garage, spécialisé dans la restauration d’origine de voitures anciennes. Fitzback Garage est situé à Sainte-Madeleine, en Montérégie.
Publicité de 1965
Prenez cette publicité d’Oldsmobile en 1965. Elle traite de la jalousie (entre voisins), certes, mais elle met en lumière les changements qui étaient apportés à l’année 1965.
Dans les cinq bonnes raisons que la compagnie donne pour que vous ne jalousiez pas votre voisin qui vient de se procurer une nouvelle Oldsmobile, la deuxième est fort intéressante. Elle mentionne que même « si vous conduisez une Oldsmobile 64, son auto (parlant du voisin et de sa 1965) est un peu plus longue et un peu plus large que la vôtre ; ça lui prendra plus de temps à laver sa nouvelle 65 ! »
Il était vrai qu’à l’époque, il était très facile de voir lorsque le voisin s’achetait une voiture de l’année ; elle détonnait en raison de sa différence.
La raison numéro trois vante l’incroyable confort de l’Oldsmobile 1965 qui profite du montage « Vibra Tuned » qui offrait, disait-on, une douceur de roulement améliorée. « Vibra-Tuned », vraiment ? En fait, Oldsmobile a introduit la suspension Vibra-Tuned en 1961 dans le cadre de son engagement à fournir une conduite plus douce et plus raffinée. En 1965, le système évoluait pour inclure des améliorations ayant pour objectif de réduire les bruits, les vibrations et la fermeté de l’expérience au volant, tout en améliorant la maniabilité et le confort.
La raison numéro quatre est aussi amusante ; la nouvelle Oldsmobile du voisin va donner plus de cachet au voisinage. Est-ce que les choses ont changé aujourd’hui ? On vous laisse réfléchir là-dessus.
La cinquième raison donnée vise à faire réaliser à l’envieux potentiel qu’il a les moyens, comme son voisin, de rouler en Oldsmobile. On l’invite d’ailleurs à contacter son dépositaire Oldsmobile afin d’en discuter.
Et la première raison ? Elle renvoie à l’image qu’Oldsmobile a toujours véhiculée, soit le luxe, mais à travers la discrétion. Le grand luxe, en fait, mais sans l’apparat. La publicité mentionne que le voisin n’essaie pas de vous impressionner ni d’épater le quartier ; « Il a tout simplement misé sur une Oldsmobile au lieu d’acheter une voiture de moindre classe qui coûterait aussi cher. »
La Oldsmobile Holiday Delta 88 en 1965
En 1965, Oldsmobile propose essentiellement quatre séries de modèles aux consommateurs. La version de base, F-85 (Standard, Deluxe et Cutlass), la ligne Jetstar Eighty-Eight, les modèles Dynamic Eighty-Eight et la série Ninety-Eight.
Le véhicule affiché dans la pub appartient à la série Dynamic qui proposait la sous-série Delta. Le coupé montré dans la réclame a été fabriqué à raison de 23 194 exemplaires en 1965. Son prix était de 3253 $ US.
Sous le capot de ce modèle se cachait un immense V8 de 425 pouces cubes offrant 300 chevaux, ce qui était nécessaire pour déplacer les 3907 livres du produit.
Oldsmobile a assemblé 592 900 véhicules de l’année 1965.
Dans notre prochaine publicité rétro, on vous parle d’une compagnie qui ne changeait pas le design de ses véhicules chaque année… et qui était fière de le crier sur tous les toits.