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Quatre ex-dirigeants de Volkswagen condamnés à des peines de prison pour le scandale du diesel


Quatre ex-dirigeants de Volkswagen condamnés à des peines de prison pour le scandale du diesel

Dix ans après l’éclatement du scandale Diesel de Volkswagen (Dieselgate), quatre anciens hauts responsables de la compagnie ont été condamnés à la prison en Allemagne. Ce scandale mondial a éclaboussé l’industrie automobile et coûté plus de 33 milliards d’euros à Volkswagen.

Les anciens dirigeants sont reconnus coupables d’avoir fraudé les consommateurs en autorisant l’installation de logiciels truqués sur des millions de véhicules à moteur Diesel.
 
Des peines allant jusqu’à quatre ans et demi de prison
Le tribunal régional de Brunswick, en Basse-Saxe, a infligé une peine de quatre ans et demi de prison à Jens Hadler, ancien responsable du développement des moteurs Diesel de 2007 à 2011. Il est tenu responsable de la vente de plus de deux millions de véhicules équipés de logiciels de triche.

Hanno Jelden, ex-ingénieur de haut rang, écope de 2 ans et 7 mois pour fraude aggravée liée à la vente de près de trois millions de véhicules. Heinz-Jakob Neusser, ex-patron du développement moteur, reçoit une peine avec sursis de 1 an et 3 mois, tandis qu’un cadre de niveau intermédiaire identifié comme Thorsten D., obtient 1 an et 10 mois avec sursis. Ce dernier avait été le premier à collaborer avec les autorités américaines.

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Une fraude organisée dès 2006
Selon le juge Christian Schütz, la décision de truquer les tests d’émissions aurait été prise en 2006, lors d’une réunion clé à laquelle participait notamment Jelden. Le logiciel incriminé, connu sous le nom de « defeat device », permettait aux véhicules de respecter les normes d’émissions en laboratoire, tout en rejetant beaucoup plus de NOx sur la route.

Des responsabilités partagées, mais des rôles majeurs
Le tribunal a précisé que plusieurs autres employés de Volkswagen ont participé à la fraude, mais que les quatre accusés occupaient des postes de direction et avaient le pouvoir d’y mettre fin. Hadler, en tant que chef du développement Diesel, aurait pu arrêter le stratagème : « Sa parole comptait au sein de Volkswagen », a souligné le juge.

Quant à Neusser, il n’aurait découvert la manipulation qu’en 2013, ce qui justifie sa peine moins sévère, bien que le préjudice qu’il aurait causé s’élèverait à près de 27 millions d’euros.

Un procès marathon et des suites juridiques toujours en cours
Le procès s’est étalé sur 175 jours d’audience après avoir été retardé par la pandémie. Il n’a porté que sur une fraction des neuf millions de véhicules initialement visés. D’autres poursuites sont à venir ; 31 personnes sont toujours inculpées à Brunswick, avec le prochain procès prévu en novembre.

Aux États-Unis, les sanctions ont été plus rapides, plusieurs dirigeants de Volkswagen ayant été condamnés dès 2017. Toutefois, l’Allemagne refuse d’extrader ses citoyens, ce qui protège des figures comme Neusser d’une éventuelle poursuite américaine.

Encore des milliards en jeu
Outre les peines de prison, Volkswagen fait toujours face à un recours collectif de neuf milliards d’euros intenté par des investisseurs en Allemagne. Le scandale, qui a éclaté en 2015, a aussi entraîné le départ du grand patron de l’époque, Martin Winterkorn, dont le procès a été repoussé à plusieurs reprises en raison de son état de santé précaire.

Une page se tourne, mais le dossier reste ouvert
Le jugement rendu à Brunswick marque une étape importante dans la reddition de comptes. Cependant, les répercussions judiciaires, économiques et éthiques de cette fraude systémique continuent de se faire sentir au sein de l’industrie automobile mondiale.

Contenu original de auto123.

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