Renault soutient les discussions de fusion entre Nissan et Honda
Le groupe Renault, principal actionnaire de Nissan avec une participation de 36 %, se montre ouvert à l’idée que le constructeur japonais entame des discussions avec Honda pour une éventuelle fusion. Selon des sources proches du dossier, cette ouverture reflète la volonté de Renault de renforcer Nissan sans devoir injecter de fonds supplémentaires. Bien que Renault soutienne en principe toute démarche visant à solidifier Nissan, le groupe français évalue avec prudence chaque proposition pour protéger ses propres intérêts financiers et stratégiques.
Nissan et Honda : discussions en phase préliminaire
Les discussions entre Nissan et Honda en sont encore à leurs débuts. Parmi les autres acteurs intéressés par Nissan, Foxconn, géant taïwanais de la technologie, aurait également exprimé le souhait de prendre une participation majoritaire. Malgré ces pourparlers, Nissan et Honda continuent de faire face à des défis, notamment en Chine, où des marques locales comme BYD dominent un marché en pleine croissance pour les véhicules électriques (VÉ).
Renault et Nissan : une alliance à redéfinir
L’alliance historique entre Renault, Nissan et Mitsubishi Motors a déjà été remaniée en 2020, entraînant une réduction des projets communs. Cependant, plusieurs collaborations demeurent, comme la production de petits véhicules électriques Nissan dans les usines de Renault en France. Toute alliance stratégique entre Nissan et Honda pourrait remettre en question ces projets partagés.
Une opportunité pour Renault malgré les incertitudes
Même en cas de vente partielle de sa participation, Renault pourrait profiter de la hausse des actions de Nissan. Suite aux rumeurs de discussions avec Honda, l’action de Nissan a bondi de 24 % le 18 décembre, tandis que Renault a enregistré une hausse de 7,4 %. Pour autant, Nissan reste confronté à des défis majeurs. En novembre, la société a réduit ses prévisions de bénéfices, annoncé la suppression de 9 000 postes et réduit sa production mondiale de 20 %, signalant un désintérêt croissant des consommateurs pour ses modèles.
Honda et Nissan : quel avenir pour leur collaboration ?
Selon Shinji Aoyama, vice-président exécutif de Honda, plusieurs options sont envisagées, dont une fusion, un partenariat capitalistique ou la création d’une société holding. Ces discussions reflètent l’urgence pour Nissan de trouver des solutions à ses problèmes structurels et à sa transition tardive vers les VÉ.
Conclusion
Une éventuelle collaboration entre Nissan et Honda pourrait marquer un tournant dans l’industrie automobile japonaise, tout en posant des défis pour Renault et ses intérêts dans Nissan. Cette évolution, si elle se concrétise, pourrait redéfinir l’équilibre des forces dans un secteur en pleine mutation.
Avec des renseignements d’Automotive News