Sumitomo développe une manière économique de recycler les batteries de véhicules électriques

Avec le nombre de véhicules électriques qui va augmenter de manière exponentielle sur nos routes d’ici quelques années, beaucoup de gens soucieux de l’environnement se demandent ce qu’il va advenir des piles de ces voitures lorsque ces dernières seront retirées de la route. La compagnie japonaise Sumitomo a peut-être trouvé la réponse.
Un nouveau processus en développement
Sumitomo Metal Mining est une entreprise japonaise spécialisée dans le raffinage du cuivre, une compétence qui sera mise à profit dans cette nouvelle opération. Afin de recycler les métaux bruts utilisés dans les piles, l’entreprise va broyer les piles, puis chauffer la poudre obtenue à des températures spécifiques. En modifiant les niveaux d’oxygène présents dans la réaction, les différents métaux pourront être séparés.
Un procédé qui permet de récupérer les métaux
Cette manière de procéder est nouvelle et permet de récupérer le cuivre, le nickel, le cobalt, et d’autres métaux rares y compris le lithium. Sumitomo prévoit ouvrir en 2023 une usine au Japon qui aura la capacité de traiter 7 000 tonnes de batteries broyées par an, ce qui devrait permettre de récupérer environ 200 tonnes de cobalt, soit suffisamment pour créer de nouvelles batteries pour 20 000 véhicules électriques. Il existe d’autres entreprises comme la québécoise Lithion qui va aussi ouvrir des usines de recyclage de batteries qui va permettre de récupérer 90 % des matériaux et de réutiliser le lithium pour fabriquer d’autres batteries.
Une demande en hausse
La demande de VÉ a fait grimper le prix du lithium à de nouveaux sommets, à 30 dollars le kilogramme, et le prix du cobalt a augmenté d’environ 80 %, atteignant désormais 60 000 dollars la tonne. Cette méthode pourrait non seulement réduire la pollution créée par l’exploitation des métaux rares, mais aussi abaisser le coût des véhicules électriques, ce qui conduirait à une adoption plus large de l’énergie électrique.