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Le mythique fourgon Volkswagen fête ses 75 ans et son 73e anniversaire au Canada

Le 8 mars 1950, un mythe est né lorsque le premier fourgon de marque Volkswagen a quitté la chaîne d’assemblage de l’usine de Wolfsburg, en Allemagne. Au fil des six générations de Transporter — c’est son nom — qui se sont succédé, ce mythe a pris une ampleur peu commune qui a assuré sa pérennité. Voilà pourquoi on célèbre aujourd’hui ses 75 ans… et ses 73 ans au Canada !

Ce jour-là, Volkswagen amorce donc la production du deuxième modèle de série de son histoire : le Transporter, une nouveauté qu’on surnomme aussi Type 2 à l’interne, la Coccinelle étant appelée Type 1.

À cette époque, la République fédérale d’Allemagne est en reconstruction et sa population a un urgent besoin de fourgons abordables. Long de 4,1 m, le Transporter original est donc un simple fourgon tôlé (sans vitres dans l’espace de chargement) dont le volume utile atteint 1 756 L (162 pi cu). En Angleterre, son pare-brise en deux sections (« split window ») lui vaut le surnom de « Splittie ».

Le 4-cylindres à plat de 25 ch emprunté à la Coccinelle permet au T1 d’atteindre 80 km/h. Lorsque sa puissance est haussée à 44 ch, sa vitesse de pointe atteint 105 km/h.

De nouvelles variantes de carrosserie ne tardent pas à suivre : un fourgon vitré dès avril 1950, puis un minibus et un camion à plateau (appelé Pick-up de ce côté de l’Atlantique).

Aujourd’hui, le « Minibus version spéciale » demeure la version favorite du T1 parmi les collectionneurs et autres fanatiques. Également surnommée « Samba », elle offre assez d’espace pour accueillir neuf personnes et sa carrosserie bicolore peut avoir jusqu’à 23 vitres et même un toit panoramique découvrable avec capote souple.

En 1956, Volkswagen déplace la production du T1 vers sa nouvelle usine de Hanovre, en Allemagne. Le 2 octobre 1962, la production de ce modèle atteint déjà le million d’exemplaires. Puis, en juillet 1967, avec plus de 1,8 million d’exemplaires assemblés, Hanovre remplace le T1 par le T2. La production de « l’ancêtre » se poursuivra toutefois au Brésil jusqu’en 1975 !

Un 73e pour le Canada

Au Canada, l’histoire du T1 débute avec un retard d’un peu plus de deux ans puisque la société Volkswagen Canada voit le jour durant l’automne 1952, alors qu’un siège social est aménagé dans une ancienne maison de ferme sur la rue Yonge, à Toronto. Nous parlerons donc plutôt d’un 73e anniversaire pour ce côté-ci de l’Atlantique.

Cette ouverture survient peu après une première présentation des produits de la marque — la Coccinelle et le Transporter — aux Canadiens, dans le cadre de la Canadian National Exhibition, une foire torontoise annuelle présentée d’août à septembre qu’on appelle aujourd’hui « The Ex ».

Puis, le 17 novembre, le cargo allemand Berlin livre au port de Montréal un chargement composé de 126 véhicules destinés aux premiers détaillants québécois et ontariens de la marque. Parmi ceux-ci se trouve d’ailleurs celui qui sera le premier véhicule remis à un acheteur québécois.

En effet, l’édition du 13 décembre du quotidien The Gazette nous apprend que quelques jours plus tôt, VW Automobiles Sales & Service, le premier point de service établi à Montréal par la filiale canadienne, a livré ce premier véhicule de la marque à un certain H.-A. Stanley de la Transocean Machine Company. Or, contrairement à ce qu’on imaginerait, il ne s’agissait pas d’une Coccinelle, mais bien d’un minibus Transporter, rapporte le quotidien avec une photo montrant le dénommé V. Girouard, directeur du service, qui remet les clés de cette « familiale » à son nouveau propriétaire.

Ce minibus est d’ailleurs un des huit véhicules de marque Volkswagen livrés en 1952, car la jeune filiale canadienne s’affaire encore à ouvrir ses premiers points de vente et de service. D’ailleurs, Volkswagen Canada se réserve le contrôle de la commercialisation de ses produits dans la région de Montréal alors qu’elle cède ses droits de distribution à l’homme d’affaires Joseph Lahoud de Limoilou pour l’Est du Québec.

Popular Auto Sales & Services (appelée aujourd’hui Les Automobiles Popular) devient la première concession québécoise de la marque. Établie sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, elle est fondée par Ernest Stastny, Gregory Charlap et Max Slapack le 20 décembre 1952.

À Québec, il faut attendre le 13 avril avant que Lahoud inaugure sa concession, événement qui attire le député A.-H. Légaré, le maire Joseph Matte et une foule d’hommes d’affaires, sans oublier l’abbé Marcel Drouin, venu bénir les locaux, nous apprend Le Soleil dans son édition du lendemain.

En 1953, Volkswagen offre quatre versions du Transporter aux automobilistes de la Belle Province. Une publicité de la concession d’Ernest Stastny les désigne comme étant : la « Camionnette de 3/4 t » (1 970 $), le « Pick-up » (1 920 $), « l’Autobus à 8 places » (2 510 $) et « l’Ambulance » (3 475 $). À la même époque, la Coccinelle est proposée à partir de 1 595 $ et sa version De luxe à 1 770 $.

À titre de comparaison, chez General Motors, le coupé à 2 portes d’entrée de gamme de Chevrolet, appelé Special 150, est offert à partir de 1 969 $. Or, si l’écart de prix peut paraître limité, il faut se souvenir qu’en 1953, une douzaine d’œufs coûte 0,60 $ et une livre (0,45 kg) de beurre 0,65 $.

Plus de 12,5 millions de Transporter plus tard

Depuis 1950, plus de 12,5 millions de Transporter ont été fabriqués, de la T1, la génération initiale, jusqu’à l’actuelle T6 (dont la plus récente version est appelée T6.1). Cette popularité fait du Transporter le véhicule utilitaire européen à vocation d’abord commerciale le plus vendu de tous les temps, affirme Volkswagen.

Si sa popularité et sa longévité en ont fait une icône, ce n’est pas uniquement cause de ses versions à vocation ouvrière. C’est avant tout les nombreuses variantes pour passagers qui ont donné une âme au Transporter. Un caractère familial qui a été renforcé par ces adorables petits véhicules récréatifs conçus par le carrossier allemand Westfalia dès 1950, mais aussi par l’adoption des T1 et T2 par la contre-culture hippie des années 60.

Puis, l’histoire se poursuit aujourd’hui, mais avec les deux générations les plus récentes (T5 et T6) qui n’ont jamais atteint nos rives.

L’électrification étant désormais la voie de l’avenir, Volkswagen tente de rattacher l’ID. Buzz à l’histoire du Transporter, l’esthétique aidant. Dans ce contexte, il est amusant de rappeler que cette icône de la route a déjà flirté avec la fée électricité. C’était dans les années 70, lorsqu’un petit nombre de T2 Elektro-Transporter ont été mis à l’essai en Allemagne. Mais c’était une tout autre époque…

Quelques jalons de cette histoire

En attendant de célébrer un prochain anniversaire, rappelons quelques jalons de l’histoire du Transporter :

Photos : Volkswagen et Archives nationales du Québec