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Les terres rares chinoises : Vers une crise plus grave que celle des micropuces?

Une nouvelle tempête se profile à l’horizon pour l’industrie automobile mondiale. Cette fois, ce ne sont pas les micropuces, mais bien les terres rares qui menacent de paralyser les chaînes de montage. La Chine, qui contrôle environ 65 % de l’extraction et 88 % du raffinage mondial de ces minéraux essentiels, a décidé de limiter leurs exportations, notamment celles des aimants utilisés dans une foule de composants automobiles, des moteurs électriques aux freins, en passant par les lève-vitres.

Conséquences immédiates

Certaines usines, comme l’usine Ford de Chicago, ont déjà dû interrompre la production en mai, faute de pièces contenant ces matériaux. Le problème ne fait que commencer. La MEMA (Motor & Equipment Manufacturers Association) appelle à une action immédiate pour éviter des conséquences économiques majeures. « Si on ne peut plus obtenir de terres rares, on est dans le pétrin », résume Sam Abuelsamid, analyste chez Telemetry.

Un système en tension

Les délais d’approbation pour les exportations chinoises s’allongent. Selon Reuters, seulement trois fonctionnaires chinois ont le pouvoir d’autoriser les exportations, ce qui ralentit l’ensemble du processus. Ford, comme d’autres constructeurs, cherche maintenant des pièces de remplacement ou des voies d’approvisionnement alternatives, avec des coûts d’expédition en urgence à la clé.

Le paradoxe des tarifs

Ironiquement, cette crise découle d’un conflit commercial. En riposte aux tarifs américains, la Chine a restreint l’exportation d’aimants à partir du 4 avril. Une entente a été conclue le 12 mai, mais les goulots d’étranglement persistent. Certains fournisseurs envisagent même de délocaliser la production de certaines pièces en Chine, là où les restrictions ne s’appliquent pas aux pièces finies — une stratégie qui va à l’encontre de l’objectif de relance manufacturière aux États-Unis.

Une menace bien réelle

ZF, un géant allemand des groupes motopropulseurs, prévoit déjà une baisse de production automobile mondiale au second semestre de 2025. « Il y a tellement d’éléments contenant des aimants dans un véhicule que statistiquement, il manquera toujours une pièce quelque part », souligne Mathias Miedreich, vice-président chez ZF.

Un problème systémique

La MEMA et plusieurs groupes représentant Toyota, GM, Volkswagen et Hyundai ont tiré la sonnette d’alarme dès le 9 mai. Des réunions quotidiennes ont lieu entre grands constructeurs et fournisseurs pour évaluer les risques. Si certains, comme VW, affirment ne pas ressentir d’impact immédiat, d’autres, comme Ford, surveillent la situation de très près. « C’est une situation qu’on continue de suivre activement. On ne sait pas encore si elle prendra de l’ampleur », a conclu Sherry House, directrice financière de Ford.

Avec des renseignements d’Automotive News