Acura ILX 2019

Acura ILX

Propriétaires demandés

L’ILX est une des voitures les plus méconnues de l’industrie. Souvent, un anonymat du genre n’est pas de bon augure, mais c’est totalement l’inverse ici. Cette proposition d’entrée de gamme chez Acura est une perle à découvrir. Son problème, c’est qu’elle a longtemps été considérée comme un vulgaire clone de la Honda Civic et cette réputation de copie de luxe continue de la suivre et de la hanter. Or, la coupure s’est effectuée il y a quelques années et on n’a plus l’impression de trop payer le simple accès au logo Acura.

Tour du propriétaire : 85 %

À la même date en 2017, nous étions en attente pour savoir si l’ILX 2018 allait subir quelques retouches esthétiques. Une année plus tard, la réponse est tombée et c’est finalement le modèle 2019 qui va voir son design recevoir la nouvelle grille signature mise en place par Acura au cours des deux dernières années. Outre ce changement remarquable, les phares ont été redessinés et se veulent plus petits que ceux qu’ils remplacent. Les prises d’air à la hauteur du bouclier ont été retravaillées et sont pratiquement identiques à celles qui décorent la TLX. À l’arrière, on peut s’attendre à un remodelage des feux et peut-être du pare-chocs. On devrait retrouver au menu les quatre mêmes variantes, dont l’intéressante A-Spec.

Vie à bord : 80 %

Au moment de publier, le sort réservé à l’habitacle ne nous était pas connu et seules quelques rumeurs entendues ici et là nous en donnaient un aperçu. En gros, il y aurait quelques ajustements, sans plus. Il sera intéressant de voir si Acura se départira de son approche à deux écrans pour en adopter un seul. Qu’importe, car la qualité avancée par la firme est à la hauteur, ce qui est particulièrement palpable sur la variante A-Spec avec sa sellerie et ses surfaces de suède. Mieux encore, la position de conduite dont on profite au volant de cette ILX est nickel. Le bémol, c’est l’espace arrière; il est restreint au niveau du coffre et des places. Enfin, notons l’attention portée à l’insonorisation.

Technique : 80 %

On ne trouve qu’un seul moteur au service de l’ILX, soit un 4-cylindres de 2,4 litres et 201 chevaux. Le rendement de ce moulin est irréprochable et, en prime, son dossier en matière de fiabilité est béton. Comme toute bonne mécanique Honda, il aime les montées en régime et émet un son agréable dans les hautes sphères du compte-tours. Il voit son travail être épaulé par une boîte de vitesses automatique à huit rapports dont le comportement est, lui aussi, impeccable. Considérant les chiffres de ventes rachitiques du modèle, il me semble qu’un bloc plus puissant viendrait servir sa cause, tout comme la disponibilité d’une boîte de vitesses manuelle. Cette dernière a beau vivre des temps difficiles, ses adeptes connaissent par cœur les produits qui l’utilisent toujours. Acura rate ici de belles occasions de se démarquer, surtout qu’elle n’aurait rien à perdre. Son ILX NE SE VEND PAS!

Au volant : 85 %

Une agréable surprise nous attend aux commandes de l’ILX. Cette voiture, à défaut d’avoir le caractère tranchant d’une Volkswagen Golf ou d’une BMW de Série 2, propose un très bel équilibre. La tenue de route, la précision de la direction, le freinage et les prestations, tout est à la hauteur, surtout en regard du prix demandé. On se plaît vraiment au volant et, en prime, le degré de confort est excellent sur les trajets de longues distances.

Conclusion : 80 %

Si un revirement de situation majeur ne s’opère pas au chapitre des ventes d’ici deux ou trois ans, on parlera bientôt de l’ILX au passé. En 2013, l’année de sa sortie, Acura en écoulait quelque 20 000 aux États-Unis. L’an dernier, c’était un peu moins de 12 000. La tendance est observable partout. Au Québec, après un recul de 7,4 % en 2016, la chute a été de 24 % en 2017. Comme on dit, ça ne va pas bien.

Forces

• Agrément de conduite
• Nouvelle grille qui transforme son allure
• Fiable et peu coûteuse à entretenir

Faiblesses

• Avenir incertain
• Absence d’une boîte manuelle
• Une seule proposition mécanique