Acura MDX 2018

Acura MDX

Plus de précision

Être une référence peut être un lourd fardeau. On doit se réinventer tout en maintenant l’essence de son succès. Chez Acura, on maîtrise parfaitement l’art délicat de l’utilitaire sport de luxe à sept passagers, que l’on peaufine depuis 18 ans sous trois générations. Cette dernière se trouve en milieu, et loin de s’asseoir sur ses lauriers, Acura précise une fois de plus le MDX. Plus pointues, ses nouveautés s’adressent avec un style plus mature, avec une calandre revue et surtout l’intégration d’une première version hybride dérivée de la RLX Sport Hybrid.

Tour du propriétaire (75 %)

Acura commence tranquillement à se rendre compte que pour se donner des lettres de noblesse, on doit avoir un style singulier, une esthétique réussie et surtout agréable à l’œil. Le MDX n’est pas laid, mais disons qu’il pourrait porter l’écusson Honda et personne ne se poserait de question. Depuis l’an dernier, Acura affirme vouloir se distinguer, se démarquer, et le point de départ de cette aventure fut le dévoilement du Concept Precision 2016. Le MDX est d’ailleurs le premier véhicule de la gamme à recevoir la calandre à cinq pointes. Malgré les efforts, l’ensemble demeure d’une banalité sans borne. Quelques éléments méritent notre attention comme les blocs optiques de type « Jewel Eyes » et les magnifiques roues de 20 pouces en option pour rien de moins que 4028 $. Totalement incognito, le MDX ne vieillira pas, à l’image des générations précédentes.

Vie à bord (90 %)

La présentation intérieure pèche pour la même raison que l’extérieur, elle fait très (trop) Honda et pas assez prestige. On ne peut certainement pas critiquer l’exceptionnelle finition et la qualité des matériaux, mais une plus grande distance stylistique avec Honda s’impose. Pour la vie de famille, le but de l’existence du MDX, il n’a pas son pareil. On obtient une cabine bien aménagée pour sept personnes où même ceux dans la malle y trouveront du confort. L’accès à bord se fait avec une grande ouverture de portière et un mécanisme simple pour rabattre les sièges de la deuxième rangée. Le coffre fait bonne figure avec un volume allant jusqu’à 2575 litres.

En matière d’équipement, le MDX trône au sommet de la gamme avec la berline RLX. Tous les gadgets connus chez Honda y sont. Les passagers trouveront partout des prises pour assurer que les piles de leurs iPad soient toujours à pleine capacité. Pour les rares occasions où les enfants regarderont par la fenêtre, ils auront l’embarras du choix pour ranger leurs objets dans les nombreux endroits prévus à cet effet.

Technique (95 %)

Acura offre deux motorisations. La première et la plus populaire, un compétent V6 de 3,5 litres de 290 chevaux. Ayant fait ses preuves depuis un certain temps, cette mécanique se montre un exemple à suivre. Elle accorde une bonne dose de puissance sans être excessive tout en étant assez frugale. En jouant de prudence, on peut passer sous la barre des 10 litres aux 100 kilomètres. Contrairement à Jeep, qui n’a toujours pas compris comment configurer la boîte automatique à neuf rapports de conception ZF, le MDX assure une saine gestion avec des changements perceptibles mais délicats.

Introduite tardivement en 2017, la version Sport Hybrid incorpore, comme son nom l’indique, une technologie hybride. Équipée d’un V6 de trois litres, elle s’accompagne d’une assistance électrique de trois moteurs. La cavalerie atteint 321 chevaux alors que le couple passe à 289 livres-pieds. Juxtaposé à la transmission intégrale SH-AWD, le véhicule devient non seulement plus économique à la pompe, mais nettement plus dynamique en conduite. Le modèle cède deux rapports, mais gagne un double embrayage.

Au volant (75 %)

On retrouve toutes les assistances existant sur le marché actuellement, un grand facteur de sécurité pour la famille. Seul bémol, les systèmes sont intrusifs. Le véhicule ne laisse que peu de marge de manœuvre avant son intervention. Au final, on se lasse de se faire dire quoi faire et on désactive tout simplement la majorité des programmes d’aide à la conduite. Outre ces faits particulièrement agaçants, le MDX se manipule pratiquement tout seul. Il intègre une forme d’autonomisation assez efficace servant de filet de sécurité en cas de distraction.

La direction pèche par son manque de communication. Les suspensions sont superbes, elles absorbent adéquatement les imperfections sans tomber dans la mollesse. Leur soutien permet de prendre des virages avec un dynamisme inhabituel pour un tel véhicule. Pour ce qui est du freinage, rien à redire, le travail se fait bien et de manière sécuritaire.

Conclusion 85%

La popularité du MDX est entièrement méritée. Il fait tout très bien et sans histoire. Le fait qu’on lui donne toujours un peu plus de précision lui permet de rester au sommet de son art. Maintenant que les designers ont trouvé une boîte à crayons, on peut espérer qu’ils continueront à le définir tout en maintenant son haut niveau de compétence.

Forces

1. Motorisation
2. Polyvalence de la cabine
3. Fiabilité en béton

Faiblesses

1. Design sobre
2. Assistance très intrusive
3. Prix de l’hybride élevé