Acura TSX 2005

ACURA TSX

Recette européenne, préparation japonaise

Présentée comme une berline sport offrant une conduite à l’Européenne, l’Acura TSX n’est pas pour autant une rivale des BMW Série 3 et Audi A4. Parlons plutôt d’une alternative et ce, à coût moindre, malgré un équipement de série pléthorique et une fiabilité toute japonaise. Voilà une proposition qui n’est pas dénuée d’intérêt…

CARROSSERIE

Les fins connaisseurs, ou encore ceux qui ont visité l’Europe récemment, auront reconnu la Honda Accord qui est vendue sur le Vieux-continent. Rebaptisée Acura TSX en Amérique, on lui a greffé la calandre des voitures de cette marque, ce qui lui donne un air de famille avec ses sœurs. Sans être spectaculaire, la TSX a tout de même de la gueule, ce qui est l’exception plutôt que la règle chez les japonaises.

Chez Acura, on ne niaise pas avec les versions x,y,z et les options qui n’en finissent plus. La TSX n’est offerte qu’en une seule configuration, soit une berline à quatre portes, qui ne décline qu’en une seule version. Plutôt que d’imiter BMW, Mercedes et compagnie, qui n’en finissent plus de rajouter des suppléments ($), Acura a choisi d’y aller avec un équipement de série tout garni, qui comprend notamment la sellerie cuir, la climatisation automatique double et le toit ouvrant électrique, sans oublier les aides électroniques à la conduite (ABS, TCS, VSA). Et tout ça pour 35 000 dollars et des poussières.

HABITACLE

À l’intérieur, on est en terrain connu : Acura et Honda font partie de la même famille, il n’y a aucun doute possible. Et en ce qui me concerne, c’est très bien ainsi : en matière d’habitacle, c’est ce qui se fait de mieux chez les japonaises, à l’œil comme au toucher. Avec une finition soignée, conforme aux standards de Honda. Les cadrans électroluminescents du tableau de bord facilitent la lecture et visuellement, l’effet est réussi. L’expression user friendly décrit fort bien l’habitacle : on s’y sent tout de suite à l’aise. Les commandes sont simples et faciles d’accès, il y a du rangement en abondance, et l’espace ne fait jamais défaut, à l’avant comme à l’arrière. Les conducteurs sportifs apprécieront les baquets, autant pour leur revêtement en cuir perforé que pour leur confort et le maintien qu’ils procurent. Ils apprécieront également les pédales en aluminium et le levier de vitesse en titane, gainé de cuir. Résumons : c’est aussi luxueux que sportif et c’est assemblé avec rigueur. Chapeau !

MÉCANIQUE

Encore une fois, Acura a choisi la simplicité, tout en faisant différent.

Pas de propulsion ou de rouage intégral, pas de motorisation suralimentée à 4 cylindres ni de V6 ; la TSX est mue par un 4-cylindres atmosphérique – la seule motorisation offerte – et ses roues motrices logent à l’avant. Avant de faire la moue, sachez que ledit 4-cylindres raffole des hauts régimes, en bon moteur Honda qu’il est, et qu’il génère tout de même 200 chevaux. La boîte manuelle à 6 rapports l’exploite à son mieux et elle devrait servir d’exemple à la concurrence, toutes nationalités confondues : elle est tout simplement parfaite. La boîte automatique séquentielle à 5 rapports n’a pas à rougir, mais force est d’admettre qu’elle ne distille pas le même plaisir. De plus, les ingénieurs de Honda ont évité l’erreur de leurs homologues européens en concevant des dispositifs de sécurité active (ABS, antipatinage et contrôle de stabilité) qui n’altèrent pas l’agrément de conduite – ou si peu.

COMPORTEMENT

À part le coupé sport RSX et l’inacessible NSX, il n’y avait rien de bien amusant à conduire chez Acura. La TSX possède toutefois les qualités requises pour séduire les amateurs de conduite sportive. Même s’il s’agit d’une traction, elle n’est presque pas affectée par le sous-virage et la suspension à double levier triangulé, une configuration chère à Honda, neutralise le roulis avec doigté. Sur un parcours sinueux, la TSX se montre agile et très incisive, bien servie par sa direction précise. De toutes façons, Honda avait déjà fait la preuve, avec la défunte Prelude, qu’une traction pouvait procurer une bonne dose de plaisir.

CONCLUSION

Si la marque Acura a gagné ses galons, ce n’est certes pas grâce à ses berlines. Fades et ennuyeuses, les défuntes Vigor, Legend et la TL de première génération n’ont jamais constitué une véritable menace pour les réputées berlines de luxe allemandes. Avec des modèles comme la TSX et la TL, le vent pourrait bien tourner, d’autant plus que le rapport qualité-prix et une fiabilité à toute épreuve jouent en faveur des berlines Acura.

Forces

• Tenue de route sans faille
• Qualité de l’assemblage et de la finition
• Moteur peu gourmand

Faiblesses

• Ligne un peu fade
• Grand rayon de braquage
• Pneus d’origine de qualité moyenne

Nouveautés

Pas de changement majeur