37400$ à 38900$
Acura TSX 2008
L’invisible
Voilà maintenant cinq ans que la TSX roule sa bosse en sol québécois et, ma foi, elle nous laisse toujours la même impression: celle d’être bien meilleure qu’elle le paraît. Malgré sa discrétion, cette japonaise bien roulée demeure toujours énergique et jamais on ne se lasse de la conduire. Pourtant, ses chiffres de vente ne sont pas l’ombre de ce qu’ils devraient être. Désuète, la TSX? Non! Due pour une injection de personnalité? Oui!
Carrosserie
La TSX est loin d’être affreuse. Cependant, elle ne soulève pas les passions là où elle passe et cela est essentiellement dû au fait qu’elle est vêtue sobrement. Depuis une quinzaine d’années, Honda ne nous a pas accoutumés à des designs audacieux et, malheureusement, la TSX en souffre. Les reproches esthétiques touchent davantage l’avant du véhicule, où la calandre se fait littéralement oublier. À l’arrière, c’est moins souffrant: les feux et l’allure générale sont beaucoup plus dans le ton et représentent bien l’esprit de la voiture.
Habitacle
Une fois à bord, on réalise à quel point le constructeur est passé maître dans l’art de confectionner des habitacles. Tout l’assemblage est sans reproche, et ça respire la classe. L’ergonomie est sans faille, la présentation des cadrans soignée et la qualité des matériaux utilisés est remarquable. Les sièges offrent le compromis parfait; confortables pour les longues routes et procurant un excellent soutien pour les moments où notre conduite devient plus épicée. À l’arrière, les passagers jouissent d’un bon espace. De plus, les occupants peuvent discourir en toute quiétude grâce à une insonorisation exemplaire.
Mécanique
La TSX demeure une des rares berlines à vocation sportive à conserver un moteur à quatre cylindres, et la raison en est bien simple: on ne touche pas à une combinaison gagnante. D’abord, il est d’une souplesse désarmante et ses 205 chevaux suffisent à la tâche. Lorsque le moteur est sollicité, le son qui émane de l’orgue sous la voiture suffit à nous rappeler les racines de Honda en course automobile. Et lorsqu’on reprend notre vitesse de croisière, il se fait aussi discret qu’économe. Car, il faut le souligner, la consommation d’essence est un des points forts de ce véhicule. En combinant ville et autoroute, elle consomme moins de 9 litres aux 100 km. Pour une voiture permettant de bonnes accélérations et une conduite aussi sportive, c’est exceptionnel. Chapeau au constructeur!
Comportement
Sur tout type de pavé, la TSX dévoile ses charmes. Grâce à sa structure monocoque et sa suspension à double triangle à l’avant et multibras à l’arrière, le roulis est réduit au minimum et on se sent en parfait contrôle derrière le volant. Chaque kilomètre parcouru nous colle le sourire aux lèvres. La TSX répond parfaitement à nos demandes et se révèle aussi stable que précise. La transmission manuelle à six rapports propose un guidage parfait qui permet de la solliciter à fond. Une transmission automatique à cinq rapports avec mode manuel Sportshift est également offerte pour ceux qui le désirent. L’ombre au tableau: les pneus, qui n’arrivent pas à la cheville des capacités de la voiture. Par contre, ces derniers sont là pour le confort et, sur ce plan, c’est réussi. Ceux qui privilégient la performance au détriment du confort pourront toujours opter pour des pneus de 18 pouces, offerts en option.
Conclusion
Née pour concurrencer les BMW de série 3 et Audi A4, la TSX s’est placidement forgée sa propre personnalité au point de devenir une référence. Prix avantageux, économie d’essence, qualité de fabrication, plaisir de conduire et équipement complet, plusieurs auraient avantage à reproduire cette formule gagnante. Puis il y a cette fiabilité japonaise, cette souplesse qui s’harmonise à nos manœuvres de pilotage. Fade, la TSX? En apparence seulement!
Points forts
Qualité de fabrication
Fiabilité hors pair
Agréable à conduire
Boîte manuelle exquise
Points faibles
Style plutôt invisible
Manque de couple, spécialement à bas régime
Pneus mal adaptés aux capacités de la voiture
Visibilité un peu réduite en marche arrière
Certaines options onéreuses rendant la facture moins agréable
Fiche d'identité
modèle tsx
version(s) base, navi
roues motrices avant
portières 4
première génération 2004
génération actuelle 2004
construction sayama, japon
sacs gonflables 6, frontaux, latéraux avant et rideaux latéraux
concurrence audi a4, bmw série 3, cadillac cts, infiniti g35, lexus is, mercedes-benz classe c, nissan maxima, saab 9-3, volkswagen jetta et passat, volvo s40
Fiche technique
moteurs et performances
l4 2,0 l dact 16 s, 205 ch à 7000 tr/min
couple 105 lb-pi à 4800 tr/min
transmission manuelle à 5 rapports, automatique à 5 rapports en option (avec mode manuel sur version sport)
0-100 km/h 7,8 s
100-0 41 mètres
80-120 km/h 66 s
accélération latérale 080 g
niveau sonore 65 dba
vitesse maximale 215 km/h
consommation par 100 km man: 9,0 l, auto: 8,8 l (octane: 87)
sécurité active freins abs, antipatinage, contrôle de stabilité électronique,
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p215/50r17
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2500 à 2700$
40 ans 1700 à 1900$
60 ans 1400 à 1600$
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 571
au canada 2816
dépréciation (3 ans): 36,8 %
rappels (2002 à 2007) 2
cote de fiabilité 5/5nouveautés en 2007: aucun changement majeur
Dimensions
empattement 2670 mm
longueur 4657 mm
largeur 1762 mm
hauteur 1456 mm
poids base: 1488 kg, navi: 1493 kg
diamètre de braquage 12,2 m
coffre base: 374 l, navi: 363 l
réservoir de carburant 65 l
Transport et préparation
1655$