Alfa Roméo 4C 2019

Alfa Romeo 4C

L’envie de piloter

Vous ne l’avez probablement jamais aperçue dans la rue, et pourtant, l’exotique Alfa Romeo 4C roule au Québec depuis 2015. Cette remplaçante indirecte de la Lotus Elise a marqué le retour de la marque italienne sur le continent nord-américain il y a quelques années déjà, et presque personne ne s’en souvient. C’est triste, cette réalité, surtout quand on l’admire, cette belle italienne, une exotique de poche qui semble avoir été dessinée pour avaler les plus belles routes de notre planète.

Tour du propriétaire 90 %

Qu’on aime ou non cette silhouette, il est difficile de rester indifférent devant l’Alfa Romeo 4C. Disponible en version Coupé ou Spider (avec un toit Targa amovible avec les mains et pas commode de surcroît), la 4C fait immanquablement tourner les têtes dans la circulation lourde. Des feux de position circulaires à l’arrière aux blocs optiques à l’avant – ceux-ci délimitant toute la largeur du bolide –, la sportive italienne en impose sur la route. Les plus fins auront déjà remarqué que le diamètre des roues avant est plus petit que celui des roues arrière et, pour ceux qui se demandent encore quel type d’architecture se cache sous cette coquille racée, sachez que la mécanique se situe juste derrière les occupants, ce qui veut donc dire que les roues motrices se trouvent au deuxième essieu.

Vie à bord 70 %

Voilà un concept auquel les concepteurs n’ont peut-être pas songé lorsqu’ils ont développé cette voiture. On ne vit pas à bord d’une 4C : on s’y glisse de peine et de misère, on s’amuse pendant un moment et on s’extirpe aussitôt que le festival de décibels et d’adrénaline est terminé. L’Alfa Romeo 4C est très large, une réalité observée à l’ouverture de la portière, qui révèle un seuil de portière hors norme. Qui plus est, les sièges sont rivés au sol, ce qui complique l’accès à bord. Cet inconvénient est toutefois pardonné lorsque le pilote s’installe pour trouver la position de conduite parfaite, à condition de ne pas être trop enveloppé, car les baquets sont étroits. Sans surprise, le volant est un charme à tenir en main, tandis que la planche de bord est pensée pour l’amateur de conduite inspirée avec cette portion centrale inclinée vers la gauche. Le hic, c’est qu’une ambiance artisanale émane de ce cockpit de voiture de course pour la route. Pour ceux qui recherchent une voiture habillée de matériaux riches, il faut regarder ailleurs!

Technique 90 %

Derrière les occupants, une mécanique 4,0 cylindres turbocompressée s’occupe de mouvoir la 4C. Le petit moulin de 1,7 litre de cylindrée n’est pas un monstre de puissance, mais avec aussi peu de poids à mouvoir, l’Alfa Romeo 4C ne souffre pas des 237 chevaux de sa mécanique. Les puristes essaient encore de comprendre pourquoi l’unique boîte de vitesses est une unité à double embrayage, mais sachez que celle-ci fait du bon boulot en conduite sportive. De plus, la magie de l’électronique permet de modifier le caractère de la voiture à l’aide d’un simple levier. On passe ainsi de sport à très sport en quelques millisecondes!

Au volant 95 %

L’Alfa Romeo 4C est une voiture comme il ne s’en fait plus de nos jours. Prenez la servodirection non assistée par exemple. Cette décision de ne pas l’avoir ajoutée a été prise au nom de la légèreté et de l’agrément de conduite. Notez que pour les manœuvres de stationnement au centre-ville de Montréal, c’est un peu plus corsé! Heureusement, lorsque la 4C est utilisée pour sa réelle mission, soit d’attaquer un tracé sinueux à une cadence insoupçonnée, le nirvana automobile n’est pas loin, surtout au moment où la boîte de vitesses fait entendre le changement de rapport au moyen du système d’échappement sport. C’est plus exigeant pour les bras de ne pas avoir de servodirection, mais c’est tellement unique comme sensation!

Conclusion 80 %

N’achète pas l’Alfa Romeo 4C qui veut! Cette exotique en format réduit est une sportive difficile à vivre au quotidien. Le confort est inexistant, les espaces de rangement sont minuscules et vous êtes assuré de réveiller tout le voisinage à chaque démarrage. Mais, au final, la 4C n’est pas une voiture de circulation lourde. Pour être appréciée, il lui faut une belle route torsadée, mais surtout, celui qui tient le volant doit avoir envie de piloter.

Forces

Agrément de conduite unique – Sonorité du moteur – Exclusivité

Faiblesses

Habitacle décevant – Confort inexistant – Vision arrière exécrable