53 345 à 95 000 $
Alfa Romeo Stelvio
La passion ne suffit pas
Un véhicule dont la garde au sol excède 200 mm et assoit son conducteur à 680 mm du sol ne peut être une Alfa Romeo. Pourtant, si. Le Stelvio, premier VUS d’Alfa Romeo, est en parfaite adéquation avec les courants qui traversent le petit monde du grand luxe automobile. S’il injecte beaucoup de passion à la catégorie, le Stelvio se trouve à la remorque de ses rivaux dans plusieurs domaines.
Tour du propriétaire – 75 %
Les élégants coupés ne progressent guère, les berlines haut de gamme perdent du terrain, mais les VUS font un malheur. Pour vivre ou survivre, un constructeur le moindrement ambitieux doit obligatoirement compter un utilitaire dans ses rangs. Tout le monde l’a compris.
Plus que les 4C et autres Giulia, le Stelvio doit permettre d’augmenter de plus de la moitié la production d’Alfa Romeo. En Amérique du Nord et plus particulièrement au Canada, les ventes de Stelvio pourraient représenter déjà plus de 75 % des ventes de la marque. Mais le Stelvio ne peut tout faire tout seul.
Vie à bord – 60 %
Les stylistes italiens, qui créent des meubles d’une élégance folle, cisèlent de merveilleux escarpins et imaginent des cafetières belles comme des voitures de course, perdent leur latin lorsqu’il s’agit de concevoir l’habitacle d’une voiture. Et le Stelvio ne fait pas mentir la règle.
Le tableau de bord, qui manque d’originalité, ne valorise pas vraiment cet habitacle. Et Alfa n’a aucune excuse. Le prix demandé pour le Stelvio déjà beaucoup plus élevé que chez la concurrence ne justifie aucunement certains raccourcis. De la petitesse de l’écran central à l’obsolète infographie qu’il projette, en passant par de vilains plastiques durs qui n’ont pas leur place dans un véhicule de ce prix… bref, il y a beaucoup à revoir, y compris l’ergonomie imparfaite de certaines commandes, pour se mesurer aux meilleurs.
Les places avant procurent beaucoup de confort, mais à l’arrière, il y a à redire. Chicanons l’angle plutôt droit des dossiers arrière, qui rend les séjours sur la banquette peu agréables lors des longs parcours, ou encore le peu de moelleux du coussin. En revanche, saluons la belle carrure du coffre (540 litres) et la possibilité de moduler au mieux l’espace en escamotant les dossiers (40-20-40).
Technique – 75 %
Ce troisième modèle de la marque milanaise prend naissance sur la même chaîne d’assemblage que la Giulia, avec qui il partage plusieurs composants. Issu d’une architecture modulaire (nom de code Gorgio), le Stelvio présente un style extérieur élégant, avec des phares fuyants enchâssant le trilobo (triangle) symbole identitaire de la marque depuis six décennies déjà , mais un profil assez banal malgré de timides références esthétiques au passé de la marque.
Pour mouvoir l’athlète, Alfa a conçu le 4-cylindres 2,0 litres suralimenté le plus puissant de la catégorie (280 chevaux). Mieux encore, dans sa déclinaison QV (Quadrofoglio Verde), le Stelvio déchaîne 505 chevaux à l’aide d’un V6 2,9 litres turbocompressé.
Au volant – 85 %
Agile et plutôt virevoltant grâce à une direction à la fois très rapide et très directe, le Stelvio gratifie le conducteur de bourrades plutôt virulentes quand il déplace la molette de gestion à la lettre D (Dynamic).
Et même si la sonorité du 4-cylindres n’a pas le lyrisme du V6 ou celui habituellement associé aux moteurs italiens les plus nobles, ça déménage. En fait, aucun véhicule de cette catégorie n’offre une tenue de route à ce point affûtée, une telle stabilité dans les courbes et des capacités d’accélération aussi généreuses grâce à la souplesse de son moteur et à l’efficacité de la boîte à huit rapports.
Alors qu’aux commandes de certains de ses rivaux on ressent une forme de pesanteur lors des changements d’appui et une déplaisante sensation d’inertie au freinage, rien de tout cela à bord du Stelvio. Ce tour de force doit beaucoup au châssis, particulièrement sophistiqué, à une transmission intégrale ayant une forte inclination à privilégier les roues arrière et au raffinement des aides électroniques qui assistent le conducteur plutôt que le diriger.
Parmi les désagréments, notons la fermeté des suspensions, qui trépident un peu aisément sur les ondulations de la chaussée, et un freinage difficile à moduler en raison de l’absence d’une liaison mécanique entre la pédale et les étriers au profit d’un dispositif entièrement électronique. Une question d’habitude.
Conclusion – 73 %
Moyennement habitable et modérément pratique, le Stelvio a tout de même du chien. Un véhicule dont la personnalité épouse parfaitement la tradition d’une firme qu’affectionnent les passionnés. Hélas pour Alfa, cette race de connaisseurs est trop peu nombreuse.
Forces
Direction rapide et précise
Solution aux ténors allemands
Mécaniques enjouées (Surtout V6)
Faiblesses
Suspensions trépidantes
Système multimédia obsolète
Réseau en construction
La cote Verte
moteur l4 de 2,0 l turbo ()
consommation (100 km) ville 10,8 l route 8,3 l
consommation annuelle 1 632 l, 2 350 $
indice d'octane 91
émissions polluantes co2 3 754 kg/an
nouveautés en 2019 nouveau modèledepuis fin 2017
Fiche d'identité
version(s) vus 5 portes 5 places 4rm base, ti, sport, ti sport, ti lusso, quadrifoglio
générations 1ère 2018 actuelle 2018
construction cassino, italie
coussins gonflables 8 (frontaux, genoux avant, latéraux avant, rideaux latéraux)
concurrence catégorie utilitaires de luxe compacts acura rdx, audi q5, bmw x3/x4, buick envision, cadillac xt4, infiniti qx50, jaguar f-pace, la rover discovery sport/range rover evoque, lexus nx, lincoln mkc, mercedes-benz glc, porsche macan, volvo xc60
Fiche technique
moteur(s)
(base, ti) l4 2,0 l dact turbo
puissance 280 ch à 5 250 tr/min
couple 306 lb-pi de 2 000 à 4 800 tr/min
rapport poids/puissance 6,5 kg/ch
boite(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel, manettes au volant en option
performances 0-100 km/h:5,6 s
reprise 80-115 km/h 4,2 s
freinage 100-0 km/h 53,5 m
niveau sonore à 100 km/h
vitesse maximale 232 km/h
(quadrifoglio) v6 2,9 l dact biturbo, à désactivation de cylires
puissance 505 ch à 6 500 tr/min
couple 443 lb-pi de 2 500 à 5 500 tr/min
rapport poids/puissance 3,8 kg/ch (est.)
boite(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0-100 km/h:4,1 s
reprise 80-115 km/h 2,7 s
freinage 100-0 km/h
niveau sonore à 100 km/h
vitesse maximale 283 km/h
consommation (100 km) ville 15,0 l route 10,5 l (est.) (octane 91) annuelle 2 159 l, 3 109 $
émissions polluantes (co2) 4 966 kg/an autres composants
sécurité active additionnelle (certains en option) avertisseur d'impact imminent avec freinage autonome, avertisseurs d'obstacle latéral et de sortie de voie, régulateur de vitesse adaptatif avec fonction arrêt-départ, phares adaptatifs, caméra de recul, sonar de stationnement avant et arrière
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante , adaptative en option, ajustable sur quadrifoglio
freins avant disques
freins arrière disques, carbone-céramique en option sur quadrifoglio
direction à crémaillère, assistée
pneus base 18 po ti/option base p235/55r19 quadrifolglio/option ti p255/45r20
Au quotidien
collision frontale latérale
ventes en 2017 au québec 25 (nm)
au canada 455 (nm)
dépréciation (%) 10,3 (1 an)
rappels (2018) 4
cote de fiabilité
connectivité et multimédia (certains en option et/ou peuvent requérir un abonnement) , audio siriusxm, apple carplay, aroid auto navigation/internet navigation gps, 3d connexion téléphonique bluetooth
Dimensions
empattement 2 818 mm
longueur 4 688 mm quadrifoglio 4 702 mm
largeur 1 903 mm quadrifoglio 1 955 mm
hauteur 1 677 mm quadrifoglio 1 685 mm
poids 1 834 kg quadrifoglio 1 978 kg
répartition du poids av/arr (%)
diamètre de braquage 11,7 m
coffre 540 l, 1 600 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 64 l
capacité de remorquage 1 361 kg
Transport et préparation
2595 $