Aston-Martin V8 Vantage 2009

Aston-Martin Vantage V8

Puissance, performance et grâce

Lors de son lancement en 2005, l’Aston-Martin Vantage V8 avait pris comme modèle la Porsche 911. Tout comme cette dernière, la boîte de vitesses manuelle de la Vantage, sa direction et sa conduite plaçait le conducteur au centre de l’action.

Carrosserie

Un peu plus de trois ans se sont écoulés et la petite Aston se voit offrir sa première remise à niveau. Toutefois, ces transformations sont difficiles à percevoir de l’extérieur, car sa beauté sublime n’avait pas pris de rides. Il y a bien des détecteurs de proximité insérés dans les pare-chocs et des roues de 19 pouces avec un style différent. Pour le reste, la firme anglaise a décidé de conserver le statu quo. Donc, le coupé et le cabriolet n’ont rien perdu de leur fraîcheur. Changeriez-vous l’allure de Scarlett Johansson ? Moi non plus.

Habitacle

Si l’extérieur dégage la même énergie, Aston a rehaussé la qualité de son intérieur. On sent une touche de luxe supplémentaire dans tout l’habitacle. Même si quelques commandes sont toujours issues de Ford, le tableau de bord a été complètement refait au moyen de matériaux qui évoquent la fibre de carbone et l’aluminium, c’est très réussi. Les sièges sont recouverts d’un cuir de meilleure qualité, et le plafond ainsi que les côtés sont tapissés d’Alcantara. Enfin, la nouvelle Vantage se voit offrir une nouvelle clé en cristal et en acier inoxydable qui s’insère directement dans la console, comme c’est le cas de la DBS, un petit ajout très « class ».

Mécanique

Le plus grand changement chez cette nouvelle Aston se trouve sous le capot. Le V8 de 4,3 litres est remplacé par un V8 de 4,7 litres. Mais ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas d’un bloc-moteur réalésé. Aston a changé les pistons, les soupapes et tout le système de lubrification. Après tout ce travail, le moteur affiche maintenant une puissance de 420 chevaux et un couple de 346 livres-pied. Ce surplus de puissance se traduit par un 0 à 100 km/h en 4,8 secondes (au lieu de 5 secondes) et par une vitesse maximale qui passe de 282 à 290 km/h. Surtout, il faut écouter la sonorité du moteur, beaucoup plus expressif que son prédécesseur, particulièrement si vous êtes au volant du cabriolet. Vous avez le choix de deux boîtes de vitesses : la traditionnelle manuelle à 6 rapports et la boîte à 6 rapports « Sportshift » qui passe les rapports en 200 millisecondes.

Comportement

Au chapitre de la tenue de route, la suspension à double triangulation a été rigidifiée (11 % à l’avant et 5 % à l’arrière) Vous pouvez également choisir, en option, des amortisseurs Bilstein avec barre antiroulis plus imposante et des roues sport à 5 rayons. Après avoir conduit pratiquement toutes les versions, je dois admettre que la boîte « Sportshift » ne tient pas la comparaison face aux boîtes à double embrayage moderne issu de Porsche, d’Audi ou de Ferrari. Je vous conseille la boîte manuelle qui, elle, se compare avantageusement avec celles de la concurrence. Sur les routes, en banlieue de San Francisco, la voiture a démontré une facilité étonnante à absorber les imperfections de la route. Difficile de dégourdir les jambes d’une bête de 420 chevaux dans le trafic californien, mais mentionnons tout de même que toutes les versions mises à l’essai prennent grand plaisir à enfiler les courbes en dérobade. Pour une dose supplémentaire d’adrénaline, la version Sport vous amènera encore un peu plus loin dans vos possibilités.

Conclusion

En bout de piste, l’Aston-Martin Vantage V8 offre des améliorations notables sur un véhicule qui offrait déjà beaucoup. Un bémol important toutefois : avec sa nouvelle échelle de prix, la Vantage est significativement plus chère que sa concurrente immédiate, la 911. Les gens d’Aston-Martin devraient y regarder de plus près car, malgré les grandes qualités de cette voiture, ils ne réussiront à rien vendre si le prix n’est pas concurrentiel.

Forces

Performances

Habitacle

Tenue de route

Boîte manuelle

Ensemble sport

Faiblesses

Boîte séquentielle

Prix trop élevé