Audi A4 2011

Audi A4, texte principal

Une nouvelle flamme ?

Autrefois… il n’y pas très longtemps, en réalité, il était facile pour moi de mettre le doigt sur ma berline sport préférée : « BMW Série 3 », m’exclamais-je. Aujourd’hui, je dois l’avouer, j’ai un nouveau béguin. Celle qui fait battre mon cœur n’a plus seulement l’insigne blanc et bleu, mais quatre anneaux et elle porte le nom d’A4. Il faut que je me rende à l’évidence, je suis polygame. Je ne suis pas le seul d’ailleurs, car la marque d’Ingolstadt fracasse record par-dessus record en terme de vente. L’A4 n’y est vraiment pas étrangère.

Carrosserie

Ç’a d’abord commencé avec de nouvelles lignes. L’Audi a changé de robe, elle est devenue plus sexy, plus aguichante, plus affirmée. À force de succès de vente, elle a pris confiance en ses moyens. Sa calandre, notamment, en impose. Ses phares, avec ses petites perles de lumière, lui confèrent encore et toujours un aspect visuel intéressant. En version S-Line ou, mieux encore, S4, elle en met plein la vue sans trop exagérer. Un autre avantage de l’A4 est sa version familiale qui, en plus d’être très pratique, est la plus réussie d’entres toutes en matière de design.

Habitacle

On dit souvent que la vraie beauté est intérieure. La qualité de la présentation de l’habitacle est extrêmement impressionnante. C’est beau, bien assemblé, bien insonorisé, et le design est tout à fait à la page. Les sièges avant de la version 2.0T que j’ai pu récemment essayée n’avaient rien à envier à la concurrence. L’espace offert à l’avant est également fort apprécié, quoique la console centrale soit trop intrusive. Depuis l’arrivée de la nouvelle génération, Audi a aussi étiré l’habitacle ce qui permet aux passagers arrière d’avoir plus de place. Ce n’est toujours pas le Klondike, mais c’est mieux que bien des concurrentes. Chose moins intéressante, le système de gestion MMI, une option qui permet de gérer la plupart des commandes, est trop distrayant, et il manque d’espace de rangement à l’intérieur. Pour se faire pardonner, le coffre est plus grand que la plupart des rivales.

Moteur

S’il y a un endroit où l’A4 ne fait pas tellement le poids par rapport à la concurrence, c’est la puissance du moteur de base. Le 2.0T n’est pas anémique, mais ses 211 chevaux n’ont pas ce que proposent plusieurs concurrentes vendues à prix similaire. L’Acura TL et l’Infiniti G37 me viennent tout de suite en tête. Ce n’est tout de même pas lent, avec un 0 à 100 km/h en un peu plus de 7 secondes, et le couple disponible grâce au turbo est suffisant, mais on reste un peu sur son appétit. Le moteur à 4 cylindres a aussi cette fâcheuse tendance à tourner comme un diesel quand il est froid. La nouvelle boîte de vitesses automatique à 8 rapports permettra peut-être aussi d’exploiter un peu plus la puissance disponible. Dans la 2.0T, je suggère fortement toutefois la manuelle à 6 rapports pour augmenter le plaisir de conduire. Soit dit en passant, une version à traction avec boîte CVT est toujours offerte. La S4, avec son 3-litres compressé, est dans une autre classe. C’est 333 chevaux qui sont délivrés, et la différence est énorme. Elle peut d’ailleurs être accompagnée de la fameuse boîte DSG à 7 rapports à double embrayage. Passive, mais extrêmement efficace quand on la laisse sur le mode automatique, elle devient d’une précision redoutable quand on l’active manuellement grâce aux leviers de sélection derrière le volant.

Conduite

Si vous achetez une Audi, investissez les quelques dollars supplémentaires pour obtenir la transmission intégrale quattro. Elle permet vraiment d’exploiter le superbe potentiel du châssis en plus des avantages évidents en conditions hivernales. L’A4 a été conçue pour des personnes qui aiment conduire. Si vous avez les moyens (l’option coûte environ 2500 $), je suggère fortement l’achat de l’option Drive Select qui permet de régler la direction et les amortisseurs en trois modes : confort, auto ou dynamique. Loin d’être un gadget, il permet à l’auto de passer d’une berline très confortable, à la direction trop déconnectée, même, à une petite sportive qui adore avaler les courbes. En fait, si vous avez encore un peu plus les moyens, optez pour la S4 qui pousse (littéralement !) ces deux concepts beaucoup plus loin tout en profitant d’un moteur nettement plus puissant et plus agréable à entendre.

Comme vous avez pu le constater, j’adore l’A4, S4 ou pas. Pour pleinement profiter de la voiture, comme je le mentionnais plus tôt, il faut absolument cocher l’option de la transmission intégrale quattro. Dans ce cas, vous profiterez d’une voiture au comportement routier enviable qui plaira autant à l’amateur de confort que de conduite sportive. En parlant de conduite, la S4 vous attend au détour : quelle bagnole pour le prix demandé ! De plus, considérant que la fiabilité de ce produit allemand s’améliore constamment depuis environ quatre ans, l’A4 devient encore plus intéressante.

Pour

Frugalité et prix de base

Amusante à conduire et équilibrée

Drive Select

Version S4

Contre

Manque de rangement

Moteur de base moins puissant que la concurrence

Certaines commandes à améliorer