Audi A5 2013

Audi A5

Sobriété mesurée

Même si les spécialistes du monde de l’automobile, pour la plupart, proclament que le coupé et le cabriolet A5 figurent parmi les plus belles voitures sur la route en ce moment, il faut tout de même faire évoluer le modèle. Pour 2013, les concepteurs, qui ont eu la tâche de repenser le chef d’œuvre de Walter Da Silva, se sont contentés de mettre la voiture au goût du jour, sans plus.

Carrosserie

Pas question de métamorphose au chapitre du style. La plus grande modification est à l’avant où les optiques quasi rectangulaire adoptent le regard plus menaçant qui est devenu la marque de commerce des autres produits de la marque. Les lignes sont légèrement raffermies, mais le style général demeure le même. L’A5  est toujours offerte en versions coupé et cabriolet à toit souple avec une version S5 et une plus sportive RS5 en coupé seulement avec 450 chevaux et le seul V8 de la famille. Les Européens profitent d’une version Sportback à 5 portes qui ne traversera pas l’Atlantique.

Habitacle

L’A5 profite des récentes innovations de l’A6 pour faire aussi une mise à jour technologique. Un nouveau système d’infodivertissement MMI avec une petite mollette plus discrète pour la navigation (en option) et un disque dur de 60 gigaoctets et l’écran couleur qui passe à 7 pouces. La sécurité active est renforcée avec le régulateur de vitesse adaptatif (avec radar), un dispositif freinant automatiquement la voiture sous les 30 km/h s’il y a imminence de collision, l’« Active Lane Assist » qui émet une vibration dans le volant quand on change de voie sans le signaler (profondément énervant). On note aussi quelques appliques d’aluminium supplémentaires qui ajoutent une touche de classe. Pour le reste, l’approche Audi sera familière aux habitués de la maison.

Mécanique

En entrée de gamme, vous pourrez choisir le 4‑cylindres de 2 litres turbocompressé TFSI de 211 chevaux jumelé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ou à une automatique à 8 rapports. La version S5 sera, quant à elle, pourvue d’un V6 à compresseur de 3 litres délivrant 333 chevaux. Il faudra aller du côté de la RS5 pour satisfaire son appétit pour les notes gutturales des V8 allemands et profiter des 450 chevaux qui permettent d’accélérer de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. Si le V6 compressé n’a pas la voix de baryton du V8 (sic), il répond avec enthousiasme aux sollicitations et se permet même d’éructer un petit rot dans la canalisation d’échappement à chaque changement de rapports de la boîte S tronic à 7 rapports à double embrayage. Tous les moteurs ont été revus et tous sont équipés de l’injection directe de carburant et de la technologie d’arrêt-démarrage; l’enjeu était de diminuer les valeurs de consommation et la quantité d’émissions tout en optimisant les performances, une prérogative qui n’échappe à personne maintenant.

Comportement

Peu importe le modèle à l’essai, la conduite est souple, et les performances, à la hauteur. Un bémol toutefois sur la nouvelle direction électromécanique qui ne nous a pas convaincus. Si la précision n’est pas remise en cause, sa communion avec la route n’est pas aussi bonne que la direction hydraulique, c’est un brin superficiel. L’Audi Select propose maintenant cinq modes de conduite : Efficient (économie), Comfort, Auto, Sport et Individual (qui permet de concocter des réglages sur mesure). En fonction du mode sélectionné, l’électronique adapte la réponse à l’accélérateur, à la gestion de la boîte de vitesses, à l’assistance de direction ainsi qu’à une foule de paramètres. Le mode Sport est celui qui a répondu le mieux à nos attentes. Pour une utilisation au quotidien, le 2‑litres turbocompressé ne déçoit pas; il n’a pas la fougue du V6 compressé, mais votre budget de carburant ne sera pas le même. La version S5 distille d’abord le bon goût et la souplesse avant d’être une bête de route, un rôle réservé à la RS5 qui amènera vos émotions à la hauteur de la facture de carburant.

Conclusion

Pour tous ceux qui désirent un équilibre qui frise la perfection entre confort et performances dans une robe qui ne laisse personne indifférent, l’A5 continue d’offrir un coupé et un cabriolet qui figurent parmi les plus pertinents de leur catégorie. Il ne manque qu’un moteur Diesel, et ce serait presque parfait.

Forces

Lignes séduisantes

Technologie de pointe

Comportement routier efficace

Confort

Moteurs sobres et performants

Faiblesses

Direction superficielle

Options nombreuses et coûteuses

On s’ennuie tout de même du V8 dans la S5.