Audi A6 2013

Audi A7/S7

Tout est dans le look !

: L’A7 est carrément sexy. Il le fallait bien pour venir concurrencer la CLS de Mercedes-Benz qui, elle-même, exhibe des courbes qui titillent les passions. Je n’ose pas inclure la GT de la Série 5 dans cette courte liste parce que les formes pataudes de la BMW, à mon avis, ne sont pas de taille à rivaliser avec la fluidité des deux autres. Pour découvrir l’A7 dans ses moindres détails, je vous réfère à L’Annuel de l’automobile 2012 qui a célébré son arrivée en grandes pompes. En revanche, c’est ici que vous ferez connaissance avec la S7 attendue à l’automne. L’équation « performance + prestance » donne ici un total spectaculaire !

Carrosserie Ce qui fait tout son charme est sans contredit le toit fuyant qui culmine dans un hayon de verre déposé au-dessus de la croupe avec un sens des proportions parfait. Son surnom Sportback lui va à merveille. La S7 ajoute ici et là des artifices visuels qui annoncent le modèle aux fins observateurs. Observez le devant de l’auto : si Darth Vader était une voiture, il aurait cette allure !

Habitacle Malgré la chute prononcée du toit, les deux occupants de la banquette n’ont pas à craindre pour leur nuque. La nouvelle sono peut capter jusqu’à 5 000 postes de radio diffusés sur Internet. En Europe, la navigation utilise Google Earth, de sorte que, quand vous avancez dans une ville, ce sont les bâtiments réels qui jalonnent votre chemin virtuel. Le styliste néo-zélandais Simon Bate nous a présenté une incrustation baptisée bois de Beaufort absolument magistrale. La recette : une lamelle d’aluminium en sandwich entre cinq lamelles de bois sombre, jusqu’à obtenir un bloc de bois veiné d’aluminium. De fines tranches de cet alliage inusité recouvrent ensuite des sections du tableau de bord. Le résultat est très esthétique et très original. Et aussi très coûteux à réaliser, de sorte que la petite gâterie est une option. L’effet dans la cabine doit être remarquable quand le conducteur porte un complet à rayures. Qui de l’homme ou de la machine est le caméléon ? Un type de siège présente un fond matelassé de losanges à coutures contrastantes. On a carrément envie de s’y enfoncer. Le chrome est par ailleurs très présent, mais rien pour aveugler puisqu’il est mat, y compris le pédalier en inox. Le coffre à bagages apparaît immense quand le hayon de la Sportback se soulève, encore davantage quand on rabat les dossiers.

Mécanique Comme la S6 2013 et, bientôt, la nouvelle R8, la S7 utilise un V8 de 4 litres biturbo qui, ici, développe 420 chevaux. On tourne définitivement le dos au V10. Non seulement la puissance du V8 suffit-elle à vous caler dans le cuir, et profondément à part ça, mais la consommation est inférieure de 25 % à celle du V10.

Miracle ? De nos jours, tous les constructeurs extirpent plus de chevaux de moteurs plus compacts qui consomment toujours moins. On ne peut faire autrement qu’applaudir le 0 à 100 km/h effectué en 4,7 secondes de la S7 Sportback. Outre l’injection directe de carburant, un système de récupération d’énergie et la technologie d’arrêt-démarrage, la désactivation de quatre cylindres quand le moteur est peu sollicité permet au V8 d’enregistrer une consommation combinée inférieure à 10 litres aux 100 kilomètres. En plus de la transmission quattro (qui envoie 60 % du couple à l’essieu arrière en temps normal), le différentiel sport (standard chez nous) gère le pouvoir entre les deux roues du même essieu. La suspension pneumatique adaptive est aussi de série, de même que les roues de 19 pouces et l’éclairage au xénon.

Comportement La S7 ne se fâche pas, ou, du moins, n’en laisse rien paraître. Le dispositif Active Noise Control contrecarre une sonorité parasite par une autre, plus agréable, contrôlée par ordinateur et diffusé par les haut-parleurs Bang & Olufsen, même quand les occupants en principe ne s’en servent pas. Pour annuler les vibrations, le moteur repose sur des paliers qui absorbent les secousses. La transmission S tronic à 7 rapports de la S7 (Tiptronic à 8 rapports pour l’A7) travaille avec acuité quand on manipule les leviers de sélection montés au volant. Le dispositif d’arrêt-démarrage redémarre toutefois le moteur d’une manière brusque. Pendant une fraction de seconde, on dirait que l’auto n’est pas contente d’être tirée de sa rêverie. À bord de la Sportback, on sent la masse qui se déplace, ce que confirment des caractéristiques techniques plus généreuses que la S6. Les freins affichent un mordant étonnant auquel il faut s’habituer. Cochez l’option des disques en céramique, et l’immobilisation du véhicule doit se faire le nez dans le pare-brise. Mais, dans l’ensemble, le caractère sportif ne pénalise jamais le confort.

Conclusion Vous m’offririez une A7 Sportback que je m’en montrerais pleinement heureux. Pourquoi aurais-je besoin d’une S7 ? Pour les extras mécaniques, esthétiques et technologiques. Ok d’abord, puisque vous insistez, je vais la prendre…

Points positifs : Silhouette qui ne laisse personne indifférent – Volcan tranquille – Confort ouaté, technologie dernier cri

Points négatifs: Dégagement un peu juste sur la banquette – Visibilité arrière qui exige de la prudence – Les plus belles trouvailles sont des options…