Audi Q3 2020

Audi Q3

Le meilleur est (encore) à venir

Aussi bien le reconnaître, le Q3 n’était pas le plus doué ni le plus charismatique des petits utilitaires de luxe. Certes, il séduit bien du monde avec sa finition léchée et ses suspensions étonnamment prévenantes pour un véhicule aussi menu, mais peinait tout de même à soutenir la comparaison avec ses rivaux. La seconde mouture promet de faire mieux, vraiment?

Tour du propriétaire 75 %

Une Q8 en réduction. Voilà la première image qui nous vient à l’esprit en apercevant ce modèle d’entrée de gamme du constructeur allemand en sol nord-américain. Moins rond, plus acéré, le nouveau Q3 gagne en volume. Il occupe plus d’espace dans la rue (longueur et largeur) que le modèle antérieur et accepte de chausser de (très) grandes roues de 20 pouces. Une option réservée aux déclinaisons les plus chères.

Pour l’heure, trois déclinaisons (Komfort, Progressiv, Technik) de ce modèle figurent au catalogue de la marque

Vie à bord 80 %

Autrefois étriqué, l’habitacle apparaît désormais comme un lieu plus convivial pour l’automobiliste et ses passagers. On s’y sent plus à l’aise, notamment sur le plan de la largeur et de la hauteur sous pavillon. Les sièges arrière (coulissants sur 15 cm) dont les dossiers se fractionnent en trois (40/20/40) ajoutent à la modularité de cet habitacle dont le coffre est plutôt vaste pour la catégorie.

La position de conduite ne s’attire aucune critique particulière, seulement certains la trouveront plus basse (comme une auto) que celle généralement associée à un VUS. Le tableau de bord représente l’une des forces de ce modèle avec un style avant-gardiste et une présentation impeccable. Il reçoit le bloc d’instrumentation numérique « Virtual Cockpit » à la fois intuitif et réactif qui permet à l’automobiliste de paramétrer à l’infini (enfin presque) les informations qu’il souhaite consulter.

Finition soignée, présentation avant-gardiste, confort accru, le Q3 a tout bon de ce côté. On regrettera toutefois que plusieurs éléments de sécurité active se retrouvent – une critique qui s’adresse aussi à ses concurrents – en option. Ainsi, le régulateur de vitesse intelligent, par exemple, n’est inclus que sur la déclinaison la plus chère (Technik). Étonnamment, cet « accessoire » est offert de concert avec le dispositif de coupure automatique à l’arrêt.

Technique 75 %

Le Q3 repose sur la très généraliste architecture MQB du groupe Volkswagen. Pour mémoire, rappelons que celle-ci est la même que l’on trouve sur le Tiguan de Volkswagen. Qu’à cela ne tienne, considérant le segment et la taille (même plus forte) du Q3, qui affiche un poids assez important.

Au Canada, un seul groupe motopropulseur est, pour l’heure, proposé. Il s’agit d’un 2,0-litres suralimenté auquel s’arrime une boîte automatique à huit rapports. La transmission intégrale est comprise de série sur l’ensemble des modèles.

Au volant 75 %

L’efficacité des trains roulants de ce Q3 et sa masse assez conséquente (surtout) masquent le ressenti au volant. La direction, que d’aucuns jugeront surassistée, ne livre pas l’agrément et l’information à celui qui se trouve au volant. Elle a le mérite assurément de faciliter les manœuvres en ville et de faire preuve de douceur, comme sur une Volvo…

La caisse prend peu de roulis en raison de suspensions assez fermes et la motricité est excellente. Mais on ne prend pas de plaisir au volant. Dans ce domaine, le X1 de BMW, par exemple, s’avère plus amusant à conduire. C’est sans doute que le nouveau Q3 cherche plutôt à impressionner pour sa stabilité, son niveau sonore peu élevé et son confort (les sièges surtout). Le 2,0-litres qui anime cette Audi présente par ailleurs un tempérament très linéaire qui gomme toute sensation d’accélération. La rondeur mécanique bute sur le fait que son aisance diminue avec les montées en régime. Quant à la boîte automatique qui l’accompagne, elle a le mérite d’exécuter son travail correctement.

Conclusion 75 %

Cette deuxième génération du Q3 d’Audi va vite faire oublier le modèle fondateur dont les premiers tours de roue remontaient à 2011… Cette nouvelle mouture corrige plusieurs lacunes relevées sur le modèle antérieur. Bien vu. En revanche, elle n’apparaît pas forcément plus douée que ses rivales, qui ne cessent de se renouveler ou de se bonifier. Mais Audi aura bientôt d’autres arguments à faire valoir. Au moment d’écrire ces lignes, elle aura dévoilé de nouvelles variantes : Q3 Sportback (ou Q4?) et SQ3 qui, assurément, susciteront l’appétence des consommateurs.

Forces

Polyvalence de l’habitacle

Présentation soignée et avant-gardiste

Mécanique fiable

Faiblesses

Suspensions fermes

Agrément de conduite moyen

Direction inerte